Actuellement, des patients et leurs familles font face à de nombreuses difficultés lors des hospitalisations. On observe au Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHUJRA) à Anosy, ainsi qu'au Centre Hospitalier Universitaire Mère et Enfants Tsaralalàna, (CHUMET) des familles anxieuses, accablées et stressées. La situation est d'autant plus préoccupante lorsque c'est un enfant qui est admis à l'hôpital.

Ce samedi matin, plusieurs personnes ont eu du mal à se procurer de la nourriture, car tout leur budget est consacré en priorité au traitement médical des patients à leur charge. «Je n'ai rien mangé depuis ce matin. Tout l'argent que j'avais a été entièrement utilisé pour acheter les médicaments de mon fils», explique Théodore Razafiarison, un père de famille au CHUMET, ce samedi.

Son fils présente des symptômes de bronchiolite, tels que la toux suivie de difficultés respiratoires. Confrontées aux dures réalités de la vie, beaucoup de ces familles dont les proches sont hospitalisés, doivent faire face à des difficultés financières considérables. Parfois, ils se retrouvent même dans l'incapacité de payer les frais médicaux et sont contraints de rentrer chez eux sans traitement. «Nous avons été retenus par le médecin, mais nous allons demander à rentrer chez nous car nous ne pouvons pas subvenir aux frais de l'hôpital. Le peu d'argent que nous avions épargné était seulement de 35 000 ariary. J'ai pu payer ce qui était urgent», poursuit-il.

Le coût des médicaments s'élevait à 52 000 ariary et le traitement de son fils n'est pas encore défini. Bien qu'il travaille, il n'a plus droit à une avance.