Le porte-drapeau de la natation tunisienne a raté lamentablement sa première sortie internationale de l'année des Jeux olympiques. A Doha, Ayoub Hafnaoui était loin, bien loin du compte, incapable de défendre ses deux titres mondiaux aux 800 et 1.500m.

A la veille de son départ à Doha pour prendre part aux Championnats du monde de natation, premier tournoi majeur de l'année de cette discipline, on préconisait de nouveaux records pour Ayoub Hafnaoui au vu de l'absence de nageurs de renom (étant donné que certains champions de la discipline préfèrent focaliser toute leur attention sur les Jeux olympiques).

Mais à la surprise générale, le porte-drapeau de la natation tunisienne a raté lamentablement sa première sortie internationale de l'année des Jeux olympiques. A Doha, Ayoub Hafnaoui était loin, bien loin du compte, incapable de défendre ses deux titres mondiaux aux 800 et 1.500m, remportés aux Mondiaux de Fukuoka au Japon.

Au 800m nage libre, il s'est classé 8e de sa série et 18e au classement général, en réalisant un chrono de 7'51"72. Il n'a pas fait mieux au 1.500m nage libre, une course à l'issue de laquelle il s'est classé 7e de sa série 4, avec un temps de 15' 09" 02, terminant ainsi 17e au classement général.

Pour rappel, Ayoub Hafnaoui a entamé les Mondiaux de Doha en disputant la course de 400m. Là encore, il a lamentablement échoué. Une distance nagée en 3'48"05, ce qui lui a valu de se classer 17e des séries, bien loin de son niveau habituel.

L'esprit ailleurs...

A quelques mois du coup d'envoi des Jeux olympiques de Paris, Ayoub Hafnaoui semble avoir l'esprit ailleurs. En tout cas, le jeune champion de 21 ans n'est pas concentré à 100% sur son sujet, occupé à faire la promotion de ses sponsors la veille des Mondiaux de Doha.

Côté sportif, l'ancienne championne de natation, Faten Ghattas, défend le jeune Hafnaoui et justifie ses contre-performances à Doha : "Pour Ayoub Hafnaoui, le rendez-vous de Doha constituait davantage l'opportunité de poursuivre la montée en puissance. On n'arrive pas forcément à 100%, mais on a quand même envie de performer, c'est un défi supérieur de se dire qu'on est en pleine phase de travail et que l'on peut aller chercher quelque chose de plus.

Notre champion olympique, Ayoub Hafnaoui, et son entraîneur, Jobrane Touili, ont fait le choix de considérer cette compétition comme "La compétition de travail". La preuve : il continue ses deux séances d'entraînement avant même la compétition, le jour même des courses.

Ces championnats du monde tombent en pleine saison habituellement creuse, celle où les nageurs travaillent en coulisses pour se mettre en condition pour les échéances de l'année. C'est une période où notre champion olympique travaille beaucoup en volume, en effort et en intensité.", explique la championne aux neuf médailles d'or et trois médailles d'argent aux Jeux panafricains de 1987.

Néanmoins, du moment où un champion de la trempe de Hafnaoui a choisi de disputer une compétition internationale majeure et particulièrement quand il est tenant du titre de certaines épreuves, il doit savoir qu'il a une réputation à défendre.

Il y a une certitude : Ayoub Hafnaoui était bien loin de son niveau habituel à Doha. S'il avait choisi de travailler en volume, en effort et en intensité, il aurait dû zapper tout simplement ces Mondiaux du moment où il ne pouvait pas assurer en termes de performances.