L'ONG Haki za Binadamu a déploré, dimanche 18 février, l'absence des juges dans les tribunaux de la province du Maniema. Cette organisation locale de défense des droits de l'homme appelle les autorités compétentes, dont le conseil supérieur de la magistrature à affecter en nombre suffisant, des juges au niveau de chaque juridiction du Maniema pour qu'elles soient opérationnelles et puissent statuer sur les affaires.
Haki za Binadamu a lancé cet appel à travers une déclaration faite aux médias par son secrétaire exécutif, Raphaël Upelele Lokenga.
Ce dernier a rappelé que « toutes les affaires pénales sont à ce jour, renvoyées sine die, ce qui plonge les justiciables dans le déni de justice. Pourtant, l'accès à la justice fait partie du droit de l'homme ».
Il soutient que dans la province du Maniema, la justice est mal organisée ce dernier temps et qu'aucun des sept tribunaux de paix n'est opérationnel.
« Nous avons 4 tribunaux de grande instance, tous les 4 vont bientôt être dans une situation de dysfonctionnement parce qu'il n'y a que le président du tribunal. Et nous avons une seule cour, ça c'est dans le domaine de la justice civile, nous avons une cour militaire, nous avons aussi un tribunal militaire », déplore-t-il aussi.
Raphaël Upelele Lokenga craint que cette situation plonge les justiciables dans le déni de justice :
« Cette situation va impacter négativement la justice parce que c'est elle qui a le monopole de dire le droit, c'est elle qui a le monopole de sanctionner. Ça risque de causer un problème d'érosion de confiance entre la justice et les justiciables Parce que les gens ne sauront plus avoir gain de cause devant les juridictions ».
Cet activiste des droits de l'homme a ajouté :
« Nous sommes dans une situation de dénis de justice s'il faut dire ainsi parce que nous ne savons pas comment accéder à la justice ».