Le Sénégal est toujours dans le flou après le report de la présidentielle initialement prévue le 25 février. Le chef de l'État a annoncé des « concertations » pour organiser le scrutin « dans les meilleurs délais ». Dans ce contexte très incertain, Rose Wardini, retenue dans la liste des 20 candidats publiée par le Conseil constitutionnel, s'est retirée de la course.
Les soupçons autour de sa double nationalité française, dévoilés après la publication de la liste de candidats, ont fait polémique. La présidente du mouvement « Sénégal nouveau » jette donc l'éponge et plaide la bonne foi. « La paix et la réconciliation de tous les enfants de ce pays passe largement au-dessus de toute ambition. C'est pourquoi j'ai décidé de renoncer aux miennes en espérant que cela facilitera la continuation du processus électoral et que les élections puissent se tenir avant le 2 avril 2024. »
Le cas de Rose Wardini était justement avancé par le PDS, qui a dénoncé un « deux poids, deux mesures » pour demander un report de l'élection. Son candidat Karim Wade avait lui été recalé à la dernière minute par le Conseil constitutionnel en raison de sa double nationalité. « Injuste » pour le PDS qui a de nouveau demandé ce lundi une reprise du processus de sélection, par la voix du député Mamadou Lamine Thiam.
« Le PDS et la coalition K2024 participeront pleinement au dialogue national annoncé par le président de la République afin d'organiser et de garantir une élection présidentielle apaisée, inclusive, transparente et non contestable. »
De leur côté, 15 candidats validés pour la présidentielle du 25 février, exigent une élection et une passation de pouvoir avant le 2 avril, date de l'expiration du mandat du chef de l'État. Parmi eux, Bassirou Diomaye Faye, candidat de l'ex-Pastef, emprisonné, Khalifa Sall, Thierno Alassane Sall, Malick Gakou ou encore Aly Ngouille Ndiaye, ancien ministre du président Macky Sall.