Madagascar: Post-intempéries - Le calvaire des sinistrés

RFI/Sarah Tétaud
Dans un bidonville de Madagascar, le retour de la saison des pluies marque aussi le retour de la prolifération des rats

Conditions de vie précaires. Les sinistrés des intempéries se plaignent de leur situation. Plus de trois cents personnes sont relogées au site d'hébergement des sinistrés des fortes pluies à Ampefiloha Ambodirano. Ces personnes vivent dans des conditions très dures et aussi très malsaines.

D'après ce qu'on a pu constater sur place hier, les victimes dorment directement sur les pavés avec un tissu très fin. Les tentes de quatre mètres carrés devraient accueillir près d'une cinquantaine de personnes, ce qui est hors normes. À noter également que ces tentes sont installées le long du pavé longeant Ampefiloha et Ilanivato.

Des enfants, des femmes enceintes et des personnes âgées sont tous parmi eux. Ces personnes proviennent d'Andavamamba, d'Ampefiloha, d'Ilanivato et d'Ambodirano. La situation est très alarmante par rapport à leur condition de vie alors qu'ils devraient peut-être y rester près d'une semaine, le temps que les eaux descendent.

La situation qu'ils vivent en ce moment est très problématique. Alors qu'ils veulent s'écarter des problèmes de santé liés à la montée des eaux, ce qu'ils vivent pourrait aussi aggraver leur situation. « Depuis notre arrivée, ce samedi, j'ai à peine dormi la nuit puisqu'en dormant sur ces grands blocs de pierre, mon dos me fait mal, alors que je suis enceinte.

Même un petit lit n'a pas été envoyé », explique Olga Lalaoharisoa, une des victimes venant d'Andavamamba Ambilanibe. Elle n'était pas la seule à vouloir une aide concernant ce qu'on pourrait utiliser pour dormir. Les besoins se présente également pour les petits enfants et les personnes âgées.

D'un côté, ils demandent également l'installation de douches et de toilettes. « Nous utilisons les toilettes des habitations à proximité, mais ils les bloquent parfois et nous ne savons pas encore où aller », explique Miriame Rasoarimalala. Ils se soucient aussi de leur santé en demandant ces besoins. Lors de notre passage en fin de journée, hier, le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) était en cours de recensement pour fournir de l'aide à ces victimes.

Pour le moment, aucun chiffre exact n'a été rapporté pour ce site d'hébergement.

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