Des équipements de pointe ont été mis en place par le ministère des Mines auprès du guichet unique de l'exportation de l'or. Les lingots d'or qui vont y sortir subiront des contrôles stricts avant de partir à l'extérieur.
Le ministère des Mines a ouvert les portes du guichet unique de l'exportation de l'or, hier, à la presse. Cela a été l'occasion pour ce département dirigé par Olivier Herindrainy Rakotomalala de présenter les équipements de pointe mis en place pour superviser le processus d'exportation de l'or. Niché au coeur du Mining Business Center à Ivato, ce guichet unique prévoit plusieurs étapes par lesquelles ce métal précieux devra passer avant de s'envoler vers d'autres cieux. Ces équipements garantiront, en effet, la transparence et la traçabilité des lingots d'or qui seront exportés. Et tout est prêt pour lancer l'exportation officielle du métal précieux.
Rayon X et laser. Le processus d'exportation de l'or comprend plusieurs étapes rigoureuses auprès de ce guichet unique. Tout d'abord, les lingots d'or sont soumis à une mesure physique précise, effectuée à l'aide d'une balance hydrostatique, afin de déterminer leur pureté réelle. Ensuite, des équipements de pointe tels que des spectromètres à rayons X sont utilisés pour analyser les différents éléments présents dans les lingots, suivis d'un poinçonnage au laser pour marquer les informations essentielles sur chaque lingot.
Insigne officiel. Une fois toutes les mesures physiques effectuées, les informations sont consignées dans une fiche signalétique et certaines seront imprimées sur le lingot lui-même, accompagnées de l'insigne officiel de Madagascar. Ces mesures servent à garantir la traçabilité du lingot tout au long du processus d'exportation. De plus, le titrage de l'or ainsi que le numéro de série du lingot sont également inscrits, certifiant ainsi que le lingot a été contrôlé et approuvé par le guichet unique de l'exportation. Avant leur départ, les lingots d'or sont scellés pour assurer leur intégrité pendant le transport. De plus, tous les droits et taxes requis sont réglés au sein même du guichet unique, simplifiant ainsi les procédures administratives pour les exportateurs.
Couverture complète. Par ailleurs, des caméras de surveillance haut de gamme sont installées au sein du guichet unique. Ces caméras, placées stratégiquement à des points clés du guichet unique, offrent une couverture complète de toutes les activités se déroulant dans cet espace crucial. Elles permettent une surveillance en temps réel ainsi qu'un enregistrement permanent des transactions et des interactions entre les différentes parties impliquées dans le processus d'exportation de l'or.
Enregistrements. En plus de dissuader toute tentative de fraude ou de manipulation, la présence de ces caméras de surveillance offre également un moyen efficace de vérification et de traçabilité en cas de besoin. Les autorités compétentes peuvent ainsi examiner les enregistrements en cas de suspicion de comportement frauduleux, garantissant ainsi la transparence et la conformité avec les réglementations en vigueur.
Crédibilité. Ces initiatives du ministère des Mines témoignent de sa volonté farouche de garantir des exportations officielles d'or conformes aux normes internationales et de promouvoir une industrie minière responsable et transparente dans le pays, suivant les orientations stratégiques de la Politique générale de l'Etat, a déclaré, hier, le ministre Olivier Herindrainy Rakotomalala. En se dotant d'équipements de pointe et en instaurant des procédures rigoureuses, le gouvernement entend renforcer sa crédibilité sur la scène internationale tout en assurant la protection des intérêts nationaux et des ressources minérales du pays.
Mines industrielles d'or. Le ministère des Mines est déjà à pied d'oeuvre pour atteindre les objectifs fixés par le président de la République dans le cadre de la politique générale de l'Etat qui a été récemment présentée par le Premier ministre, Christian Ntsay, au parlement. « Nous travaillons actuellement afin d'atteindre l'objectif d'exportation de 15 tonnes d'or par an en moyenne », a déclaré Olivier Herindrainy Rakotomalala, hier face à la presse à Ivato. Et pour atteindre ce quota, selon ce membre du gouvernement, il faut travailler sur la professionnalisation des mines artisanales et promouvoir dans les plus brefs délais l'ouverture des mines industrielles de l'or. Le gouvernement s'efforce ainsi de faciliter et d'accélérer le processus d'ouverture des mines industrielles d'or, afin d'attirer les investissements et de stimuler la production aurifère du pays.