C'est une première depuis cinq ans : la situation humanitaire en Centrafrique connaît une « amélioration notable », selon Mohamed AG Ayoya, représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations Unies en RCA, coordonnateur résident et coordonnateur humanitaire dans ce pays. « Aujourd'hui, la situation s'est améliorée comparée à celle qu'on avait il y a un, deux, trois, même cinq ans », a-t-il expliqué ce 19 février 2024 depuis le Cameroun voisin.
Pour la première fois depuis cinq ans, la situation humanitaire en République centrafricaine (RCA) a connu une amélioration notable en 2023. L'affirmation est de Mohamed Ag Ayoya, le coordonnateur résident du système des Nations unies et coordonnateur humanitaire pour la RCA. C'était ce 19 février 2023 à Yaoundé, au cours d'une session d'information sur la situation humanitaire dans ce pays.
En 2024, environ 46% de la population serait en besoins humanitaires
Si la tendance est à la baisse, les besoins humanitaires restent élevés, d'autant que près de la moitié de la population centrafricaine est toujours en situation de détresse humanitaire. « Aujourd'hui, la situation s'est améliorée comparée à celle qu'on avait il y a un, deux, trois, même cinq ans, explique Mohamed Ag Ayoya au micro de notre correspondant à Yaoundé, Polycarpe Essomba. Cette amélioration de la situation humanitaire sur le terrain, qui s'est traduite par le fait, par exemple, qu'en 2023, on avait 56% de la population, donc environ 3,8 millions de personnes qui étaient en besoins humanitaires et qu'aujourd'hui, en 2024, nous sommes aux alentours de 2,8 millions personnes, soit 46% de la population. Il y a donc vraiment une réduction en termes de nombre et en termes de pourcentage des personnes en besoins humanitaires en RCA ».
Il poursuit : « En 2023, nous avons demandé 533,3 millions de dollars à la communauté internationale pour des appuis. Sur les 533,3 millions de dollars, nous avons obtenu 300 millions, donc 56% de la demande. Cette année, en 2024, nous demandons 367,7 millions et c'est la première fois depuis plus de 10 ans qu'un plan de réponse humanitaire en République centrafricaine demande moins de 400 millions. Donc ce n'est pas beaucoup. »