Congo-Kinshasa: Guerre dans l'Est - Le HCR appelle à la protection des civils

L'intensification des combats dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) préoccupe au plus haut point le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) qui déplore le déplacement massif de la population en quête d'un lieu sûr, loin des attaques.

Face à la montée des violences, le HCR lance un SOS aux forces belligérantes sur le terrain, les appelant à la protection des civils et au respect du droit humanitaire.

« Les civils de l'Est de la RDC subissent une fois de plus les conséquences de la montée de la violence », a déclaré Chansa Kapaya, directrice régionale du HCR pour l'Afrique australe et coordinatrice régionale pour la situation des réfugiés de la RDC. « Ces affrontements continuels à proximité de Goma ont pris pour cible des hommes, des femmes et des enfants innocents, forçant des milliers de personnes à fuir les bombardements aveugles et la violence. La situation est tragique et inacceptable. Nous appelons d'urgence toutes les parties à protéger les civils, à respecter le droit humanitaire et à établir des couloirs de sécurité pour permettre l'acheminement de l'aide.», a-t-elle renchéri.

En outre, le HCR appelle à une cessation immédiate des hostilités et à des négociations de paix afin de résoudre le conflit et d'alléger les souffrances des civils innocents pris au piège de la violence.

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L'agence onusienne fait remarquer que le recours croissant à l'artillerie lourde et aux bombardements lors des affrontements autour de Goma fait peser un grave danger sur la population civile et déplacée, et risque d'accroître le nombre de victimes et de provoquer la destruction de bâtiments servant d'abris collectifs. « Les engins non explosés constituent une menace particulière pour les enfants. Depuis la première semaine de février, au moins 15 civils ont été tués et 29 blessés autour de Goma et de Sake », révèle le HCR.

Les bombardements aveugles accentuent la pression sur des ressources déjà limitées pour satisfaire les besoins de 800 000 personnes déplacées dans la région, et de 2,5 millions d'autres déplacées dans la province du Nord-Kivu. Cette violence a pour effet de restreindre encore l'accès à la population isolée des territoires de Masisi et de Rutshuru, accentuant ainsi les difficultés rencontrées par les agences humanitaires pour fournir une aide essentielle. Avec peu de possibilités de circulation en toute sécurité depuis Goma, les communautés déplacées, de plus en plus nombreuses dans la ville, sont confrontées à une détérioration rapide de leurs conditions de vie.

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