Faustin Toengaho, Professeur à l'Université de Kisangani, plaide pour la révision de la Constitution de la République Démocratique du Congo. Il insiste sur certains ajustements, car il la trouve moins adaptée au contexte actuel du pays, 18 ans après sa promulgation.
Il voudrait, par exemple, que les dispositions liées notamment, au mode de l'élection présidentielle, à l'élection des Gouverneurs, au nombre de provinces et au régime politique soient actualisées et, même, contextualisées. Il a fait cette proposition au cours d'un entretien à bâtons rompus avec la presse, sur place au Chef-lieu de la province de la Tshopo, la semaine dernière.
Pour lui, en effet, l'heure est venue de consacrer un nouveau paradigme dans la marche du pays. Il estime que cette même Constitution présente des faiblesses en ce qui concerne la forme de l'Etat et voudrait également qu'il y ait de nouvelles dispositions qui garantissent l'application de la caisse de péréquation et de la retenue de 40% des recettes nationales par les provinces pour permettre de juguler l'économie nationale, gage de l'amélioration des conditions de vie des populations.
Selon le Professeur Faustin Toengaho, la Constitution du 18 février 2006 a contribué à réduire le pouvoir du Président de la République en faveur du Premier ministre, qui chapeaute le Gouvernement. D'après cet ancien Recteur de l'Unikis, la révision de cette Loi mère va permettre, également, d'ajuster la question de la nationalité congolaise qui, bien de fois, fait couler encre et salive. Référence faite au fameux débat sur la congolité, tel que soulevé lors des scrutins généraux du 20 décembre 2023.