Cameroun: L'opposition camerounaise doit s'émanciper du vaudou politique qui la stérilise

20 Février 2024

VOICI POURQUOI JE SOUTIENS LA DÉMARCHE DE L'APC.

Se prévalant d'arguments fallacieux de forme et de procédure, une certaine OPPOSITION PARACÉTAMOL, travaille aujourd'hui à réduire la démarche unitaire que promeut l'APC (Alliance Pour le Changement), initiée par le Député Nintcheu Jean Michel , l'un des Hommes politiques les plus constants, courageux et crédibles que compte le Cameroun.

Un tel positionnement se comprendrait si résolument nous avions en échange, une alternative crédible. Car ce qui compte in fine pour le Peuple, c'est que lui soit présenté le candidat le plus à même de rassembler le plus de voix, et donc de donner toutes les chances de victoire à l'opposition.

De ce point de vue, les principales figures de l'opposition ont été en compétition lors de la dernière élection présidentielle et l'on sait quels en sont les résultats et quels sont à ce jour les éléments de convergence ou de divergence qui sont de nature à structurer des alliances ou à les rendre compliquées.

Deux marqueurs sont à mon avis extrêmement expressifs :

- le refus par certains candidats de s'inscrire dans une dynamique de rassemblement à la veille de l'élection présidentielle de 2018, alors que se demarquait visiblement dans l'opinion un des candidats ; ;

- l'absence d'une vraie expression de solidarité à l'égard des militants et sympathisants du MRC, injustement incarcérés par la dictature BIYA, pour avoir exercé des droits politiques, par une partie l'opposition dite parlementaire.

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Au contraire, on a assisté à une validation politique de ce crime contre les droits de l'Homme et la démocratie par l'Hon Cabral LIBII et l'Hon Joshua Osih .

Ainsi, naquit cette vie politique de ce septennat du naufrage de Paul BIYA, dans laquelle une partie de l'opposition dite institutionnelle, donnait fortement le sentiment, de travailler de concert avec le pouvoir politique RDPC, pour isoler le MRC et son leader Maurice KAMTO. L'exclusion de ce dernier du Grand dialogue National, qui s'est déroulé du 30 septembre 2019 au 04 octobre 2019 est un corollaire à ce propos.

L'action politique au Cameroun est donc réduite à l'agitation sur des réseaux sociaux et plateaux de télévisions, des idées et par ce biais même donner à la dictature BIYA-RDPC, la caution de liberté apparente, dont elle a besoin pour se renforcer, tout en refusant tout vrai débat avec son opposition parlementaire et extra - parlementaire.

La Politique ainsi apparaît au Cameroun, chez certains, donc comme un art froid, déshumanisé, détaché, déconnecté de la "gravité" économique et sociale. En clair, un jeu de dupes insipide, un sédatif qui ne servirait qu'à déminer les esprits de cette charge dramatique qui fonde la colère légitime du Peuple opprimé.

Pourtant, la pensée et l'action politique doivent être au service de l'humain, la Politique dans une dictature génocidaire comme au Cameroun, doit pouvoir s'écrire avec la sueur et le sang de ce Peuple, écrasé par la vie, massacré par l'égoïsme des puissants, chosifié par la méchanceté d'un pouvoir ivre qui ne rêve plus que de se reproduire, de se pérenniser...

Cette tricherie politique d'une opposition qui apparaitrait donc comme une opposition d'accompagnement de la dictature, dédramatise, banalise les crimes de la dictature sanguinaire de Yaoundé, anesthésie chez ce Peuple meurtri, son adrénaline militante qui l'arme moralement dans sa quête du CHANGEMENT.

À la méchanceté, à la barbarie, à la sauvagerie, à l'égoïsme du Régime BIYA, le POLITIQUE doit pouvoir opposer une colère saine, qui est le reflet de sa volonté d'abréger les souffrances du Peuple.

Celle-ci l'aide résolument à s'émanciper des logiques d'appareils, à transcender des petits calculs électoraux de barrons locaux, pour qui le CHANGEMENT se réduit à leur changement personnel, à leur réélection à divers mandats locaux ou nationaux.

Jean Michel NINTCHEU, assurément l'un des Hommes politiques de terrain les plus expérimentés, a en réalité anticipé l'incapacité d'une partie de l'opposition camerounaise à agir de concert, pour avoir été de ceux qui ont travaillé à l'émergence de la candidature de John Fru Ndi en 1992, laquelle fut victorieuse face à Paul BIYA.

LA VÉRITÉ POLITIQUE PEUT AUSSI ÊTRE MATHÉMATIQUE

La politique ne saurait se réduire au règne du tout relatif, où les frontières entre le bien et le mal n'existeraient plus, où le niveau de crédibilité ou de popularité de leaders politiques serait toutes aussi relatives... Au contraire, la Politique est une science au service des Peuples, dont elle a vocation à promouvoir l'émancipation et le bonheur. Pour cela, elle doit se montrer respectueuse de ces derniers, humiliés, réduits, affamés, dépouillés, génocidés par la plus vieille dictature d'Afrique.

A ces opposants, qui se révèlent comme étant des intégristes de la forme et de la procédure, dont ils se prévalent pour remettre en question le choix de Maurice KAMTO par l'APC, nous leur recommandons une démarche qui procède de la POLITIQUE, de la MODERNITE politique et de la science, et qui peut être utile dans un contexte comme celui du Cameroun, dans lequel envisager une élection primaire, relève simplement de la stupidité politique, voire de la complicité avec l'oppresseur. Cette démarche est la VERITE MATHEMATIQUE de Sondages, effectués par deux instituts certifiés, choisis dans deux pays différents. Je me chargerai de trouver les financements en cas de besoin.

En somme, militer contre un régime despotique, totalitaire et barbare, c'est promouvoir le CHANGEMENT et non la COMPOSITION, c'est dire la vérité au Peuple : l'opposition n'est pas cette mixture instable de tout ce qui n'est pas ouvertement RDPC.

Le régime BIYA trouvera toujours ses opposants d'accompagnement de la dictature qui, coûte que vaille seront candidats à l'élection présidentielle. Leur mission sera d'aider à réduire les voies de l'opposition. C'est ce que j'appelle l'opposition de l'opposition, qui aujourd'hui, fait campagne pour le non respect du calendrier électoral et rêve de la disqualification de la candidature de Maurice KAMTO à l'élection présidentielle.

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