Les Seychelles et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont signé un autre plan de travail sur deux ans d'une valeur de près de 3 millions de dollars (40 millions SCR) pour améliorer la qualité de la santé universelle dans le pays.

L'accord pour le programme de travail biennal pour 2024-2025 a été signé lundi par la ministre de la Santé, Peggy Vidot, et le représentant de l'OMS pour les Seychelles, Rex Mpazanje, à L'Escale Resort and Spa.

Pour ce plan biennal, l'espace budgétaire alloué aux Seychelles a augmenté de près d'un million de dollars de plus que dans les programmes précédents.

M. Mpazanje a déclaré que cela était dû en partie au « message constant que le gouvernement a adressé à la communauté internationale, lui demandant de considérer favorablement les Seychelles, à la fois en termes de financement concessionnel et d'aide au développement. Même si les Seychelles sont un pays à revenu élevé, il présente de nombreuses vulnérabilités.

L'OMS aide les autorités sanitaires de différents pays et discute de ce qui se passe sur le terrain.

M. Mpazanje a expliqué que lors de l'attribution d'un espace budgétaire, "c'est seulement alors que nous décidons de la part de cet espace budgétaire que nous allons réellement budgétiser".

La décision est prise au niveau des pays sur la manière de mobiliser leurs ressources et d'utiliser le budget qui leur est alloué.

Le Dr Sanjeev Pugazhendhi, analyste politique principal au ministère de la Santé, a déclaré que puisque les Seychelles offrent déjà des soins primaires gratuits, cet accord « se concentrera principalement sur la manière dont nous pouvons améliorer le service que nous fournissons, en particulier dans le système gouvernemental, et sur la manière de mieux coordonner notre travail » avec celui du secteur public.

Le dernier accord abordera également un autre pilier du secteur de la santé, à savoir la préparation du pays aux urgences de santé publique.

"Tout comme le COVID-19 nous a frappé, suivi par le Monkeypox et maintenant nous avons le choléra qui atteint certains pays africains et qui a déjà frappé les Comores. Cela nous aidera à être mieux préparés afin que nous puissions réagir rapidement si de telles épidémies frappaient nos côtes", a-t-il ajoutée.

Le troisième domaine visé par le financement est celui de la gestion des facteurs de risque pour la santé, notamment en ce qui concerne les maladies non transmissibles telles que le diabète.

"Le diabète, l'hypertension et le cancer sont des facteurs qui affectent la population et sont principalement responsables de la majorité des décès enregistrés parmi les Seychellois", a-t-il déclaré.

Différents programmes de santé seront mis en place pour déterminer comment réduire les risques de contracter ces maladies au cours des deux prochaines années.

Le ministère s'efforcera également d'accroître sa capacité de leadership.

"De nombreux nouveaux partenaires arrivent sur le terrain et nous souhaitons avoir de meilleurs mécanismes de coordination avec tous afin qu'il y ait une synergie dans notre travail pour avoir un impact sur la santé de la population", a-t-il expliqué.

Les Seychelles, un archipel de l'ouest de l'océan Indien, ont adhéré à l'OMS en 1986 et disposent d'un bureau permanent depuis 2018.