Congo-Brazzaville: Lycée technique 5-février - Les élèves renouent avec les cours

Le directeur de cabinet par intérim du ministère de l'Enseignement technique et professionnel, David Anga, a effectué le 20 février une descente au lycée technique et commercial 5- février de Brazzaville, après l'arrêt des cours à la suite d'une manifestation des élèves ayant occasionné la profanation du drapeau national, le jour de l'anniversaire de cet établissement.

Le directeur de cabinet par intérim du ministère de l'Enseignement technique et profrssionnel est allé se rendre compte de la reprise effective des cours après les mesures disciplinaires prononcées par le gouvernement. David Anga a expliqué à cette occasion que l'accès des élèves dans les salles de classe est conditionné par un enrôlement de l'élève par les parents.

A cet effet, le parent doit remplir un formulaire déclinant son identité et celle de l'élève. Cette opération d'identification qui a commencé depuis quelques jours se poursuit au sein de l'établissement. Ces renseignements pourraient constituer une base de données de l'établissement afin d'aider les équipes pédagogiques à maîtriser l'ensemble des apprenants.

Tony Kifoueti, élève en classe de première F4, a félicité le gouvernement pour leur avoir donné encore la chance de reprendre les cours après l'incident. Selon lui, l'acte commis par les élèves est regrettable et honteux en tant que citoyens congolais. « J'exhorte mes amis à prendre conscience et à ne plus se lancer dans ce genre d'acte qui pourrait compromettre l'avenir des apprenants », a-t-il lancé.

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Notons que cet établissement était fermé à titre conservatoire à cause de la profanation du drapeau national, le 5 février, jour de son anniversaire. Des élèves de l'autre lycée technique et commercial 1er-mai avaient effectué le déplacement de Ouenzé pour la célébration. Ces lycéens, répartis en écuries de "Bébés noirs", avaient tenté de déchirer le drapeau national qui avait finalement été descendu du mât puis remplacé par le leur de couleur bleue de nuit, avec une inscription blanche à peine visible. « Après l'armée, c'est nous », pouvait-on lire sur la vidéo qui retrace la scène devenue virale sur les réseaux sociaux.

Par ailleurs, le gouvernement avait suspendu les équipes de maîtrise dudit lycée. Quinze élèves avaient été interpellés puis présentés au procureur de la République, le 13 février, pour avoir porté atteinte au symbole de la République et à l'ordre public. « Ces premières décisions seront accompagnées, selon l'évolution des investigations, de toutes les mesures devant permettre aux protagonistes ayant participé à ces actes d'en comprendre la gravité », soulignait un communiqué du gouvernement.

En attendant la suite de la procédure judiciaire amorcée concernant les élèves présentés au procureur de la République, la communauté éducative et l'opinion estiment que les élèves qui vont reprendre les cours feront preuve de discipline et de respect des symboles de la République.

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