Dix-sept élèves du lycée technique 5-Février-1979 de Brazzaville sont inculpés pour « dégradation d'un objet d'utilité ou de décoration publique ». Le procès s'est ouvert mardi 20 février devant la sixième chambre correctionnelle du tribunal de la capitale.
L'audience a duré près de six heures, dans une salle pleine à craquer. Au départ de quatorze, le nombre des prévenus est passé à dix-sept après inculpation de trois témoins.
Tous ont été entendus, et ils ont pour certains reconnu partiellement les faits, mais sans expliquer pourquoi ils ont remplacé le drapeau vert-jaune-rouge par une étoffe bleue nuit, couleur de leur uniforme.
D'autres ont affirmé avoir été interpellés dans la confusion ou par un excès de zèle des policiers. C'est le cas d'un ingénieur informatique qui s'est interposé lors de l'interpellation de son jeune frère, élève du lycée technique. Il a bénéficié d'une liberté provisoire.
« C'est pas une victoire, mais un sentiment de joie simplement. J'aurais bien voulu que la police congolaise fasse des enquêtes approfondies. Parce que, en écoutant les déclarations des uns et des autres, on se rend compte qu'il ya des élèves qui ont été interpellés, mais en réalité n'ont rien fait », a déclaré Me Haris Kissouésoué, avocat de la défense.
Me Haris Kissouéssoué a dénoncé le fait que certains lycéens impliqués dans cette affaire soient en cavale. L'audience a été suspendue et reprendra le 27 février prochain par l'audition des témoins, notamment les responsables du lycée.