Le délestage et le problème de gestion au niveau de la Société JIRAMA figurent parmi les priorités de ce second mandat du président Andry Rajoelina. Hier, la population du district d'Ambatondrazaka était descendue dans la rue pour réclamer le retour de l'électricité à la suite d'une coupure de plus de 24h. Le fléau des coupures d'électricité incessantes est considéré par les détracteurs du régime comme » un Velirano non tenu « . Outre les effets néfastes sur l'économie des ménages et celle de l'Etat, le délestage engendre aussi des enjeux politiques.
C'est certainement la raison pour laquelle le président Andry Rajoelina prévoit actuellement une décision radicale. Une véritable réforme de la JIRAMA serait en vue. Cette réforme concernerait la gestion financière mais aussi la politique de gestion des ressources humaines. La question a été évoquée durant la rencontre entre le président Andry Rajoelina et la Vice-présidente de la Banque mondiale en charge de l'Afrique de l'Est et Australe, Victoria Kwakwa qui s'est tenue à Addis-Abeba dimanche dernier.
En effet, la Banque mondiale va accompagner le Gouvernement malgache dans la résolution de la crise et le redressement de la Compagnie nationale d'eaux et d'électricité de Madagascar. Cette coopération engendrera la mise en place d'un Comité de gouvernance composé d'experts et des hauts responsables étatiques. Dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie de redressement, l'Etat malgache procèdera dans les jours qui viennent, à la nomination d'un coordonnateur général de projets qui aura pour mission de diriger les actions de résolution des problèmes de cette Société d'Etat.
D'après les indiscrétions, ce Coordonnateur d'administration générale pourrait être un grand expert de nationalité étrangère qui dispose d'énormes expériences et savoir-faire dans le domaine. Reste à savoir si cet expert étranger parviendra à démanteler le réseau de trafiquants et les » dahalo ambony latabatra » qui contribuent à la chute de la Société JIRAMA.