Madagascar: Musique Urbaine - Max Styl retourne dans le « game »

La dernière fois qu'on l'a entendu c'était lors de la sortie officielle de son album temps fort. Ensuite, silence radio ! Durant ces longues années, certains ont même oublié sa voix... Le revoilà ! Le « boss » de Xstyl Label revient de loin, si l'on peut s'exprimer ainsi. Actuellement, il est en train d'élaborer un grand projet pour ses aficionados. Le rappeur promet du lourd. Max styl, le membre du collectif Slim Deogi, le cofondateur d'Ampsydyh clan, proposera des rimes tranchantes, des proses qui feront hocher à nouveau les têtes des apôtres du hip hop.

« Je reviens dans le game. Je n'ai pas encore signé ma retraite. Au contraire, j'appuierai sur l'accélérateur », a-t-il certifié avec assurance. À vrai dire, le recul l'a fait mûrir. Forgé par le temps, le poète urbain a griffonné sur des centaines de feuilles et n'a cessé de secouer la branche, pendant plus de deux décennies. Ses morceaux sont toujours d'actualités, ce qui fait de lui un rappeur indémodable puisque ses oeuvres figurent parmi les classiques du rap malgache, quoiqu'elles soient écrites en français. Entre la rage de vaincre et la mélancolie, ce lyriciste a aisément trouvé le juste milieu pour équilibrer ses « belles colères » et sa tendresse.

« Pour l'amour d'une mère » en featuring avec son ami Enemy, « Jamais », « Mba miova » en collaboration avec G+, « Sambirano » en duo avec Dadjo Man ne sont que des tubes parmi tant d'autres qui étaient des sources d'inspiration de la new school. Cependant, Max Styl évite d'être le quadragénaire figé qui se contente de feuilleter son vieil album photo, loin de là. Il sait que son parcours a été brillant, mais il veut écrire un nouveau chapitre. « Je continue ma route. Je n'ai pas encore accompli ma mission », a-t-il confié. Effectivement, il est ce grand-frère qui a su encadrer ces petits frères, la génération 1990. D'autre part, le rappeur a équipé son studio. Le matériel est de qualité. « Xstyl Label est prêt à produire des artistes en herbe, et les étoiles montantes ».

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