Madagascar: Code municipal d'hygiène - Chasse aux habitations sans toilettes

Les propriétaires des habitations qui ne possèdent pas de toilettes seront désormais passibles d'amendes et seront obligés d'en construire après des avertissements. La traque de ces habitations va être renforcée.

L'assainissement se poursuit. Les propriétaires des habitations sans toilettes seront dorénavant contraints de payer des amendes et obligés d'en construire. La traque de ces maisons s'intensifie. La Commune Urbaine d'Antananarivo (CUA) a renforcé ses activités dans cette politique afin de protéger les riverains contre les maladies y afférentes. D'ailleurs, disposer d'une toilette pour chaque ménage est une obligation clairement énoncée dans le Code Municipal d'Hygiène (CMH) de la ville d'Antananarivo. La CUA va donc procéder à une descente et également à une sensibilisation à grande échelle pour atteindre l'objectif visé.

« Nous allons renforcer nos activités qui sont déjà opérationnelles dans cette tâche importante pour confirmer notre politique visant à mettre en place des toilettes pour chaque ménage », explique le Docteur Marie Lucienne Domoinamalala, la directrice des Eaux, de l'Assainissement et de l'Hygiène (DEAH) auprès de la CUA, hier.

Cette activité est déjà opérationnelle et celles à venir seront renforcées. Les résidents des maisons qui détiennent un petit abri pour leurs besoins et les déversent directement dans les canaux d'irrigation font partie des personnes en infraction. Il en va de même pour ceux qui n'utilisent pas de toilettes. Travailler avec les habitants locaux, les fokontany et les organisations fait partie des stratégies de la commune dans cette tâche.

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Ces personnes serviront de pont entre ceux qui enfreignent la loi et les autorités compétentes. « Après le rapport de ces personnes, nous descendons sur le terrain pour confirmer l'existence des cas d'infraction, vérifier et également donner des avertissements et demander une amende qui s'élève à 50 000 ariary. Il n'y aura plus de pitié», poursuit cette responsable. Presser ces habitants à installer leurs toilettes suivra les procédures.

Par ailleurs, la DEAH vise à sensibiliser et à conscientiser les riverains dans cette tâche. L'installation de ces toilettes se fera en collaboration avec les habitants, les organisations ainsi que la DEAH. Cependant, l'installation de ces toilettes est obligatoire partout dans le Grand Tana. Les activités se poursuivront même si, selon le dernier bilan de l'installation des toilettes de l'année 2023, deux cent cinquante ménages ont bénéficié des leurs. Ce chiffre reste encore insuffisant face aux besoins de tous les riverains.

Insuffisant

Actuellement, selon cette responsable, le pourcentage des ménages sans toilettes reste encore très élevé. De plus, la moitié des ménages équipés de toilettes n'ont pas accès à des toilettes hygiéniques, c'est-à-dire des toilettes avec une dalle lavable et une fosse qui ne pollue pas l'environnement. Plusieurs études ont montré qu'une grande partie de ces ménages n'est pas encore consciente du danger lié au fait de ne pas utiliser des toilettes hygiéniques. Les besoins sont encore très importants. Comme c'est le cas pour le fokontany d'Ambodimita, où plus de la moitié de ses ménages ne possèdent pas de toilettes. « Près de 45 % de nos ménages sont encore privés de toilettes. Nous lançons une sensibilisation puisqu'un projet va venir installer des toilettes ici selon les demandes de nos habitants », explique également Eugène Randrianarivony, le président du fokontany d'Ambodimita.

Des blocs sanitaires sont installés partout dans la capitale, ce qui répond également aux besoins de ces riverains. Il en existe cent trente répartis dans les six arrondissements. Mais les efforts continueront.

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