Madagascar: Circulation - Le centre-ville interdit aux vélos-taxis

Un cache-cache. Un jeu de cache-cache se joue entre les policiers municipaux et les conducteurs de vélos-taxis. Ces nouveaux moyens de transport sont formellement interdits de circuler dans le centre-ville. Depuis plusieurs jours, des vélos-taxis se trouvent le long de la chaussée du bureau de la région Analamanga, à Ambohidahy, un endroit interdit à ce type de moyen de circulation.

D'autres parviennent même à s'introduire à Analakely sans autorisation. Les conducteurs roulent à grande vitesse pour échapper aux regards des policiers municipaux. Ils savent tous que c'est interdit. Ceux qui se font prendre verront leur matériel mis en fourrière pour une durée de trois à dix jours et devront également payer une amende qui s'élève à partir de 25 000 ariary.

Depuis leur apparition dans la ville d'Antananarivo, plus précisément sur l'axe Anosibe et Anosy, ils n'ont jamais reçu d'autorisation. En revanche, la Commune Urbaine d'Antananarivo (CUA) leur permet de travailler librement dans cette zone, à condition de ne pas perturber la circulation dans le centre-ville.

« Les propriétaires de ces vélos-taxis ne paient pas de taxe, ils ne possèdent pas de vignette délivrée par la CUA, donc ils ne sont pas autorisés à exercer, surtout dans le centre-ville », explique Ostrom Whenss, commissaire principal et chef de Corps auprès de la Police municipale d'Antananarivo. Leur présence pourrait perturber la circulation dans le centre-ville, où les véhicules pourraient rouler à grande vitesse.

Les conducteurs de ces vélos doivent aussi respecter le code de la route. Cependant, la plupart d'entre eux sont loin de le connaître. « Je sais que je ne peux pas exercer ici, mais nous surveillons nos alentours et nous nous dispersons quand les policiers municipaux sont dans les parages. Je roule selon mes simples connaissances du code de la route », ajoute également Sylvain Rafanomezantsoa, un de ces conducteurs de vélos-taxis à Ambohidahy, hier. Ils demandent dans ce cas à pouvoir travailler librement, puisque leurs gains s'élèvent à 15 000 ariary par jour, une somme qui peut subvenir à leurs besoins quotidiens.

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