L'Institut Universitaire Professionnel en Santé (IUP-SANTE) a apporté la réplique suite à une sortie dans les réseaux sociaux l'accusant de commettre des exactions à l'encontre des étudiants des promotions sortantes 2019-2020 et 2020-2021. Selon la direction de cet établissement, rien de ce qui est insinué n'est fondé. « Si tel est le cas, les dénonciateurs devraient systématiquement porter plainte », a-t-elle fait savoir.
Ainsi, pour lever toute équivoque, l'IUP-SANTE porte à la connaissance des étudiants et du grand public, qu'il a pris l'option du strict respect des dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Par conséquent, aucun de ses étudiants des promotions sortantes 2019-2020 et 2020-2021, qui avaient pris part aux examens de certification organisés par le Ministère de la Santé et de l'Action sociale (MSAS), avant le rattachement de l'École Nationale de Développement Sanitaire et Social (ENDSS) à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), n'est en droit de recevoir un diplôme de licence. Dans un communiqué daté du 19 février, la direction soutient : « en effet, le décret n°2023-347 du 21 février 2023, portant rattachement de l'ENDSS à l'UCAD, a été publié au journal officiel n°7602, le mercredi 22 février 2023. Cependant, c'est en date du 27 avril 2022 que le conseil des ministres a adopté le projet de décret portant rattachement l'Endss à l'Ucad». Et de poursuivre : « dès lors, les examens de certification organisés par le MSAS deviennent de ce fait totalement illégaux, l'ENDSS ne faisant plus partie de ses services, eu égard aux dispositions de l'article 2 du décret n°2023- 1321 modifiant le décret n°2020-936 du 03 avril 2020 portant organisation du MSAS».
Pour la direction dudit établissement de santé, l'unique disposition réglementaire qui donnait un peu de légitimité à ces examens de certification des diplômes d'État d'infirmier et de sage-femme était le décret n°2009-752 du 3 août 2009 modifiant le décret n°96-634 du 18 juillet 1996 portant création et organisation de l'ENDSS. D'autant plus que l'ENDSS ne participe plus à la certification et délivre désormais le diplôme de Licence en Sciences Infirmières et Obstétricales (LSIO), avec les options Infirmier et sage-femme. Il en est de même avec les UFR-SANTE. « D'ailleurs, c'est à partir de ce moment que l'IUP-SANTE a décidé de ne plus participer à l'examen de certification organisé par le MSAS » a déclaré la source.
Contrairement aux étudiants des promotions sortantes 2019-2020 et 2020-2021, l'IUP santé signale : « ceux de la promotion sortante 2021-2022 n'ont pas été présentés à l'examen de certification. Pour ces derniers, les attestations de diplôme de licence sont disponibles et prochainement, ils recevront leurs diplômes signés par le Directeur général de l'Enseignement supérieur comme prévu par les dispositions de l'article 22 du décret n°2018-850 portant statut des établissements privés d'enseignement supérieur ». L'IUP-SANTE signale également que la quasi-totalité de ses étudiants des promotions sortantes 2019-2020 et 2020-2021 sont des bacheliers qui y furent orientés par l'Etat, dans le cadre du programme de placement et de formation dans les établissements privés d'enseignement supérieur. Il s'agit pour lui, de 89 étudiants pour la promotion sortante 2019-2020 et 123 étudiants pour la promotion sortante 2020-2021 pour lesquels, l'État n'a jusqu'à présent pas honoré ses engagements par rapport aux règlements des factures depuis l'année académique 2019-2020.
« L'IUP-SANTE signale à toute fin utile que, pour les promotions sortantes 2019-2020 et 2020-2021, seules les attestations délivrées par le MSAS restent valables jusqu'à preuve du contraire », a rapporté le communiqué. Et d'attester : « cette situation regrettable est la résultante du non-respect des dispositions législatives et réglementaires applicables à l'enseignement supérieur dans la formation des infirmiers et sages-femmes par le MSAS, le Ministère de la Fonction publique et de la Transformation du Secteur public (MFPTS), les Centres Régionaux de formations en Santé (CRFS) et la quasi-totalité des établissements privés de formation ».
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