Après l'élection présidentielle de novembre dernier, qui a vu Andry Rajoelina reconduit dans ses fonctions de président de la République, la fièvre politique qui a régné dans tout le pays s'était passablement apaisée. Les opposants ont pris acte du résultat de ce scrutin même s'ils ont considéré qu'il ne reflétait pas les aspirations populaires. Ils ont accusé le coup, mais ils vont continuer le combat qu'ils ont mené et se préparent à le faire lors des prochaines échéances électorales, respectant le processus qui les régit.
Le combat électoral va reprendre de plus bel
Les épisodes mouvementés qui ont accompagné le scrutin présidentiel appartiennent désormais au passé, mais ils ont marqué profondément les opposants. Après la prise de fonction du président Andry Rajoelina, ils ont pris du recul et se sont réorganisés. On avait cru sentir une envie chez certains de s'affirmer comme l'a montré la création de la plateforme « Kolekitifa ny Malagasy », mais la dynamique du Collectif des candidats semble n'avoir pas faibli comme l'affirment ses membres.
L'opposition compte gagner la bataille des législatives et des communales de manière éclatante. Elle estime disposer d'un capital de persuasion important auprès des électeurs qui ont, dans leur grande majorité, boycotté le scrutin de novembre dernier. Elle pense que les citoyens sont toujours aussi conscients des réalités socioéconomiques du pays. Le pouvoir, cependant, n'entend pas se laisser battre sur ce terrain électoral. Il a l'avantage que lui confèrent ses prérogatives de puissance publique.
Néanmoins, même si ce dernier mène une campagne de communication importante, ses candidats auront fort à faire pour présenter sous leur meilleur jour le programme dont a parlé le chef de l'État. Pour le moment, on sent un véritable bouillonnement dans les états-majors politiques. Dans le camp présidentiel et dans celui de l'opposition, on se prépare fiévreusement et on affûte ses arguments. La bataille qui va avoir lieu sera sans pitié.