Ile Maurice: Gros inconvénients pour les écuries

21 Février 2024

Le prélude de la saison hippique 2024 tend à ressembler à sa devancière avec une nouvelle fois un manque de visibilité quant à la date du coup d'envoi des hostilités. Pour de nombreuses raisons. D'abord, les travaux pour l'installation d'un système d'arrosage au Champ-de-Mars pourraient ne pas rendre la piste prête de sitôt, ouvrant la voie à un début de saison sur le nouvel hippodrome de Petit-Gamin. Là encore, même si les travaux ont beaucoup avancé, il reste quelques éléments au niveau de la logistique à peaufiner, comme la couverture médiatique notamment.

Reste qu'un autre problème taraude les entraîneurs au Champ-de-Mars, plus précisément ceux qui sont logés à la rue Shakespeare. Avec la décision du Mauritius Turf Club (MTC) de fermer le paddock, qui permettait l'acheminement des chevaux sur les pistes d'entraînement, les entraîneurs doivent maintenant emprunter la rue Corneille et le boulevard Victoria pour faire travailler leurs chevaux, avec tous les risques que cela comporte pour les usagers de la route et les chevaux eux-mêmes.

Présents à l'entraînement ce mardi 20 février 2024, deux de nos journalistes ont pu assister aux mesures prises par deux écuries, en l'occurrence Narang et Sewdyal, pour entraîner leurs chevaux. L'entraîneur Preetam Daby, dont les boxes se situent également à la rue Shakespeare, trouve également cette situation déplorable, même s'il n'a pas envoyé de chevaux en piste. «Je trouve cela très compliqué et dangereux. Le MTC a décidé de fermer le paddock et cela posera beaucoup de problèmes pour les chevaux qui sont logés ici. Mais ce qui me tracasse encore plus, c'est la question de l'assurance des cavaliers. Cette affaire ne peut durer. Et moi je ne peux pas faire monter des cavaliers s'ils ne sont pas assurés», explique-t-il.

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L'assurance des jockeys pose en effet un gros problème avec certains qui se retrouvent avec de grosses sommes à payer. Compte tenu de certains incidents survenus lors de l'organisation des courses ces deux dernières saisons, il n'y aurait pas beaucoup d'assureurs qui seraient prêts à couvrir les risques encourus par les jockeys.

Pour en revenir au problème causé par la décision du MTC de fermer le paddock, un autre entraîneur explique que ce ne sont pas forcément toutes les écuries se trouvant à la rue Shakespeare qui sont concernées. «Il y a des écuries qui n'entraînent pas leurs chevaux car elles ne souhaitent pas participer aux cinq journées de courses prévues à Petit-Gamin en ouverture de la saison», insiste-t-il. Un autre professionnel du milieu nous fait pour sa part remarquer que les dispositions prises pour amener les chevaux en piste en passant par les deux rues mentionnées seront encore plus compliquées et dangereuses lorsque les chevaux seront «racing fit».

Contacté, Stéphane de Chalain, l'un des dirigeants du MTC, nous a déclaré que la décision de garder les portes du paddock fermées a été prise par le board des administrateurs, dans l'optique d'une réduction des coûts. Le MTC, rappelons-le, ne sera une nouvelle fois pas de la partie dans l'organisation des courses cette année. Alors que le mois de février tire à sa fin, autant dire qu'il n'existe que très peu de visibilité concernant la reprise de l'activité hippique. Valeur du jour, le coup d'envoi annoncé pour fin mars, s'il est maintenu, devrait selon toute vraisemblance se dérouler sans les écuries logées à la rue Shakespeare.

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