Afrique: Pour stimuler la croissance de l'Afrique - La BAD donne sa recette

Stimuler la croissance de l'Afrique nécessitera, selon le président du groupe de la Banque africaine de développement (Bad), des pools de financement plus importants et plusieurs interventions politiques. Akinwumi Adesina s'exprimait lors du lancement de l'édition de février 2024 du rapport « Performances et perspectives macroéconomiques de l'Afrique » publié par la Bad en marge de la 37e session ordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine tenue à Addis Abeba (Éthiopie) le 16 février 2024.

Dans son allocution d'ouverture, le patron de la Bad a indiqué que premièrement, il faut redoubler d'efforts pour mobiliser les ressources intérieures. A ce titre, il a suggéré que le développement des marchés de capitaux locaux contribuera grandement à mobiliser des capitaux nationaux pour répondre aux besoins croissants des pays en matière de dépenses.

Deuxièmement, il a souligné que la hausse des coûts du service de la dette dans de nombreux pays, aggravée par l'affaiblissement de plusieurs monnaies locales, exige qu'un équilibre raisonnable soit atteint entre les emprunts extérieurs et intérieurs, en mettant particulièrement l'accent sur les prêts en monnaies locales afin d'atténuer les risques de change croissants.

En troisième lieu, M. Adesina a indiqué que les pays doivent mieux gérer leurs énormes ressources naturelles et en tirer davantage de recettes, grâce à une meilleure gouvernance, à la transparence, en évitant les prix de transfert et en veillant à ce que les redevances et les impôts génèrent une valeur appropriée.

Quatrièmement, il a soutenu que le cadre commun du G20 doit être accéléré. A l'en croire, bien que des progrès aient été réalisés dans la coordination des conditions des créanciers publics et commerciaux pour la restructuration de la dette du Niger, de la Zambie, de l'Éthiopie et du Ghana, il reste encore beaucoup à faire pour assurer le traitement de la dette de 21 pays exposés à un risque élevé de surendettement.

Cinquièmement, il a déclaré que le réacheminement des Droits de tirage spéciaux (Dts) vers la Banque africaine de développement, en vue d'une utilisation comme capital hybride, peut quadrupler l'effet de levier des Dts. « Un réacheminement de cinq milliards de dollars de Dts des pays riches en Dts vers la Banque africaine de développement peut générer 20 milliards de dollars de financements supplémentaires à long terme et à faible taux d'intérêt pour soutenir la revitalisation des économies africaines », a-t-il expliqué enfin.

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