La directrice générale du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, Bélinda Ayessa, séjourne au Cameroun où elle est allée nouer un partenariat entre l'institution qu'elle dirige et le musée national du Cameroun, afin de favoriser des échanges d'expériences entre les deux structures culturelles.
Le séjour de travail de Bélinda Ayessa à Yaoundé s'inscrit dans le cadre de sa vision de faire connaître à travers le monde l'institution culturelle, historique et touristique qu'elle dirige. Accompagnée de l'ambassadeur du Congo au Cameroun, Daniel Ngassiki, au musée national du Cameroun, haut lieu de mémoire de l'histoire comme l'est le mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, elle a eu droit à une visite guidée par le directeur général de ce musée, Eta Odjong Ivan. Au cours celle-ci, une exposition a eu lieu sur la rencontre Brazza-Makoko.
A sa sortie de la visite, Bélinda Ayessa a dit sa satisfaction. « Cela a été une formidable occasion pour moi de magnifier et de sublimer la culture camerounaise qui n'est pas tout à fait éloignée finalement de la culture congolaise. Les similitudes sont fortes, réelles et palpables. Cela a été une belle opportunité de pouvoir être en connexion avec nos égrégores », a-t-elle déclaré.
Ce musée national est un espace plein de symboles où sont conservés les éléments de la culture matérielle ancienne de quatre ères culturelles qui constituent l'ensemble du territoire camerounais. D'où, la nécessité pour Bélinda Ayessa de connecter l'institution qu'elle dirige avec ce musée dans l'objectif de créer des partenariats qui favoriseront des échanges d'expériences.
L'idée est partagée par le directeur du musée national du Cameroun, lorsqu'il reconnaît pour sa part l'expérience acquise par le mémorial de l'explorateur de Brazzaville. « Le mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza a beaucoup d'expériences, aussi bien que le musée national du Cameroun. C'est pourquoi nous allons renforcer notre coopération en créant une plateforme d'échanges et d'expériences. Nous considérons cette visite d'aujourd'hui comme une grande opportunité qui va faire avancer le musée national et la culture camerounaise en général », a-t-il souligné.
Notons que le musée national du Cameroun est logé dans l'ancien palais présidentiel. Ce site historique, lieu de mémoire de l'histoire politique de ce pays, est affecté au musée national, le 17 novembre 1988, grâce à une décision du président de la République, Paul Biya. L'ensemble, étalé sur 15 000 m² environ, est constitué d'un édifice central de 5 000 m², en surface bâtie, quelques bâtiments annexes et d'un jardin. Il recèle une collection provenant de tout le territoire et traduisant non seulement l'histoire du Cameroun, mais aussi l'identité culturelle des groupes ethniques. Il a été construit en 1930 par le gouverneur français Marchand.
Bélinda Ayessa intervient à l'université catholique d'Afrique centrale
Profitant de son séjour au Cameroun, la directrice générale du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza est intervenue devant les étudiants de la troisième année de licence de communication Event de l'université catholique d'Afrique centrale, sous la forme d'un master class. Cette intervention lui a permis de partager aux étudiants son expérience dans le domaine de la gestion des musées.
En effet, les étudiants ont assisté à une présentation technique du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, son rôle et ses missions en République du Congo. Cette présentation leur a permis de connaître l'institution muséale placée en plein coeur de Brazzaville, développer leurs connaissances au-delà de l'approche pédagogique prévue à leur programme de formation et surtout de leur faire découvrir l'histoire du Congo.
L'occasion était également toute indiquée pour eux de poser mille et une questions à leur enseignante de l'heure, Bélinda Ayessa. Parmi ces questions, celle d'une étudiante voulant savoir si l'érection du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza a-t-elle changé le regard culturel que l'occident a sur l'Afrique en général et sur le Congo en particulier. A cette question, Bélinda Ayessa a apporté quelques éclaircissements. « Notre institution est culturelle et historique, et essaie non seulement de maintenir vivace la mémoire de Pierre Savorgnan de Brazza, mais aussi de ressusciter ou de faire en sorte que les Congolais accordent de l'intérêt à leur histoire. Avant Savorgnan de Brazza, pendant et après Savorgnan de Brazza, que les Congolais puissent s'approprier les pages importantes de leur histoire, de notre histoire. La première pierre a été posée avec les autres chefs d'État pour rappeler simplement qu'eux aussi font partie intégrante de cette histoire importante de notre pays », a répondu Bélinda Ayessa.