Afrique: Supprimer les entraves à un avenir durable

Relever les défis spécifiques des pays sans littoral

Pas d'accès à la mer, forte dépendance à l'égard des pays voisins, absence d'infrastructures de qualité et vulnérabilité au changement climatique. Ces obstacles structurels placent plus d'un demi-milliard de personnes habitant les 32 pays en développement sans littoral (PDSL) dans une situation économique désavantageuse par rapport au reste du monde.

Dans les PDSL, 215 millions de personnes vivent avec un accès à l'électricité limité, voire inexistant. La situation est encore pire dans les zones rurales, où plus de 50 % de la population vit sans aucun accès à l'énergie.

Une autre difficulté majeure pour ces pays est la faiblesse de leurs infrastructures. La distance moyenne séparant un pays sans littoral d'un port maritime est de 1 370 km, avec pour conséquences une circulation ralentie des marchandises et un renchérissement des coûts de transport.

On estime qu'il faudrait construire près de 200 000 kilomètres de routes goudronnées et plus de 46 000 kilomètres de voies ferrées dans les PDSL pour atteindre la densité moyenne mondiale d'infrastructures routières et ferroviaires dans ces pays.

La crise mondiale affecte fortement les pays en développement sans littoral. Plus de la moitié des écoles ont été partiellement ou complètement fermées pendant la pandémie de COVID-19, dans des pays où le faible niveau de connectivité limite fortement les possibilités d'apprentissage en ligne.

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Seulement 35 % de la population des pays en développement sans littoral peut accéder à internet. Ce nombre est très inférieur à la moyenne mondiale qui est de 66 %.

Même si les flux d'investissement ont augmenté de 6 % en 2022, les financements étrangers en faveur des pays en développement sans littoral restent structurellement faibles, cinq pays recevant plus de 80 % du total de ces investissements.

L'action sur le terrain

Pour libérer le potentiel de développement de ces pays, des investissements sont nécessaires pour intégrer leurs économies dans les marchés mondiaux, construire des infrastructures durables, améliorer l'accès aux énergies renouvelables et accélérer le déploiement des infrastructures numériques. Or, cela ne pourra se faire que dans le cadre de partenariats.

Au Rwanda, 13 % des émissions de gaz à effet de serre sont liées au transport routier. Dans les zones urbaines, la moto est souvent le principal mode de transport. Dans le cadre d'un partenariat établi avec le PNUD, le gouvernement a lancé le projet Retrofit Electric Motorcycles afin d'accélérer le passage des moteurs thermiques aux moteurs électriques. D'ici 2025, jusqu'à 30 000 motos devraient avoir subi un rétrofit électrique, ce qui aidera le pays à atteindre son objectif de réduction des émissions de CO2, à savoir 4,6 millions de tonnes à l'horizon 2030.

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