Casablanca — La consultation des organisations de la société civile africaines a été lancée, mercredi à Casablanca, en préparation de la 33ème Conférence régionale de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) pour l'Afrique, prévue en avril prochain à Rabat.
Cette consultation, organisée sur deux jours, constitue une opportunité pour les organisations de la société civile en Afrique qui représentent différents secteurs agricoles sur le continent, de formuler des recommandations qui seront soumises à la 33ème Conférence régionale de la FAO pour l'Afrique.
Cette conférence régionale, qui se veut une plateforme importante pour discuter des défis actuels et futurs de l'agriculture en Afrique, est l'occasion d'explorer des solutions innovantes et des partenariats solides pour des systèmes agricoles et alimentaires plus efficaces et résilients.
A cette occasion, Redouane Arrach, secrétaire général du ministère de l'Agriculture, de la pêche, du développement rural, des eaux et forêts, a indiqué que cette consultation contribue à tracer l'avenir des peuples du continent, à la lumière des changements climatiques et de leur impact sur la sécurité alimentaire, en prévision de la 33ème Conférence régionale de la FAO pour l'Afrique.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, le Secrétaire général a souligné l'importance de ces réunions consultatives, qui recueille l'opinion de la société civile du continent, et permettent d'enrichir le dialogue sur la transformation du système alimentaire, ajoutant qu'il s'agit aussi d'un rendez-vous à même de renforcer la coopération entre la FAO et les pays africains face aux défis et difficultés auxquels le continent est confronté dans le domaine de l'agriculture, du développement rural et de la sécurité alimentaire.
De son côté, Jean Senahoun, représentant de la FAO au Maroc, a mis en exergue l'importance de ces consultations dédiées aux organisations de la société civile en amont de l'organisation de la 33ème Conférence régionale de la FAO pour l'Afrique à Rabat.
Ces consultations, a-t-il ajouté, font partie intégrante du processus de préparation de cette conférence régionale, qui est un événement très important réunissant des délégations de tout le continent africain, et où prennent part les ministres de l'Agriculture et d'autres départements ministériels acteurs clés de la transformation des systèmes alimentaires, pour discuter des défis actuels et futurs de l'agriculture et de la sécurité alimentaire.
Pour sa part, Maati Benkaddour, président de l'Union marocaine de l'agriculture, a expliqué que ces consultations auprès des organisations de la société civile en Afrique permettent d'évaluer les pénuries alimentaires dont souffrent de nombreux pays africains, ainsi que la manière de faire face aux changements climatiques, à la rareté des ressources en eau, leur impact sur le secteur agricole et leurs effets sur la sécurité alimentaire dans le continent.
Il est temps de prendre conscience des richesses dont regorge le continent africain et du potentiel dont il dispose afin d'en tirer profit et de garantir une vie décente aux citoyens africains.
Pour rappel, en janvier dernier, un mémorandum d'entente (MoU) a été signé entre le ministère de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, et la FAO, pour l'organisation de la 33ème session de la Conférence régionale de la FAO pour l'Afrique au Maroc.
La Conférence régionale se déroulera en deux temps, à savoir une session virtuelle réservée aux hauts fonctionnaires, du 27 au 29 mars prochain, qui abordera les aspects techniques de la sécurité alimentaire et de la transformation des systèmes agroalimentaires en Afrique, et une session ministérielle du 18 au 20 avril à Rabat.
La Conférence ambitionne de fournir des orientations régionales sur la transformation des systèmes agroalimentaires en Afrique, à travers des discussions qui porteront sur le cadre stratégique de la FAO 2022-2031.
Cette feuille de route vise à contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable par la résorption de la pauvreté, de la faim, et des inégalités, notamment via le développement de systèmes agroalimentaires plus efficaces, inclusifs, résilients et durables.