Plus de cent mille déplacés du groupement Pamitu Ame dans le territoire de Mahagi (Ituri) ont déjà regagné leurs villages d'origine à la suite de l'accalmie observée ces derniers mois dans cette entité. Selon des autorités coutumières, le retour de la population est également observé dans d'autres villages du territoire de Djugu, où sont déployées des FARDC pour la protection des civils.
Au groupement Pamitu-Ame dans le territoire de Mahagi, à la limite avec le secteur de Walendu Pitsi, bastion de la milice CODECO, 90 pour cent de la population a déjà regagné l'entité.
Selon le chef local, les habitants de 18 des 20 villages sont déjà rentrés. Ils sont estimés à environ cent mille personnes, qui avaient fui les atrocités des miliciens de la CODECO.
Ce retour a été possible grâce à la présence de casques bleus de la MONUSCO, qui y ont établi leur base, et le déploiement des militaires des FARDC.
Ces populations retournées mènent déjà des activités agricoles, poursuit le chef de l'entité.
Dans le secteur de Walendu Djatsi, les déplacés retournés représentent environ 50 pour cent de la population, estimée à au moins dix mille personnes.
Le chef local, Justin Gudza, attribue ce mouvement à la sensibilisation des communautés locales et des groupes armes à la paix et la cohabitation pacifique.
Cependant, le retour volontaire des déplacés qui sont au site est encore très faible : environ 10 pour cent seulement, selon des chefs coutumiers de la région. Ces derniers attribuent cette situation à la présence des miliciens, qui tendent souvent des embuscades contre des habitants.