Un point final est donc mis à ce qu'on appelle « l'affaire Romy Andrianarisoa » puisque elle a été déclarée coupable de corruption par la justice britannique au terme d'un procès au tribunal de Londres. Le verdict sera prononcé le 18 mars prochain. Aucune implication politique n'a été relevée et seuls les deux acteurs pris en flagrant délit vont être condamnés. Cette affaire, même si elle a été très médiatisée, n'a pas l'ampleur des grands scandales de corruption à l'échelle internationale.
Une affaire exemplaire à suivre de près chez nous
L'ex-directrice de cabinet du président de la République et son collaborateur ont été pris en flagrant délit de demande de pots-de-vin après avoir été piégés par un agent du National Crime Agency sur plainte de la Société minière Gemfields. L'enquête menée a abouti à l'arrestation des deux personnalités mentionnées plus haut, des enregistrements des tractations menées ayant été effectuées. La nouvelle a mis en émoi toute la communauté nationale malgache car elle mettait en cause une personnalité proche du président de la République. Cette affaire est exemplaire car elle a été diligentée au Royaume-Uni où la justice est réputée pour sa rigueur.
Les investigations ont été menées jusqu'au bout et le dossier ne pouvait pas être classé sans suite comme il est souvent arrivé chez nous. Le procès s'est déroulé tout à fait normalement et les accusés ont été entendus. Les preuves ont été présentées. La cour a reconnu la culpabilité des deux accusés, jugés coupables de corruption. Le verdict sera donc prononcé le 18 mars prochain. Maintenant, on ne peut s'empêcher de penser à tous ceux qui, sur le territoire national, utilisent les mêmes pratiques que les deux personnalités prises la main dans le sac et qui, pourtant, ne sont pas poursuivis par les juridictions malgaches. La lutte contre la corruption, prônée par le pouvoir actuel, ne devrait plus rester un slogan.