Les manoeuvres électorales ont déjà commencé pour les prétendants à la prochaine députation. Dans le camp de l'opposition, la mise en place d'une plateforme pour la présentation de candidats uniques prend du temps.
Les réunions se succèdent et se ressemblent. Aucune décision n'a été prise jusqu'à ce jour lors des différentes rencontres tenues par les partis membres du Collectif des candidats. Depuis le début de l'année, la mise place d'une plateforme pour la présentation des candidats uniques afin d'avoir la majorité à la prochaine législature a fait l'objet d'une large discussion. Toutefois, tout indique que les partis de l'opposition ont du mal à danser sur le même rythme. Alors que l'ouverture officielle du dépôt de candidature approche à grand pas, l'opposition reste silencieuse sur la manière avec laquelle elle compte aborder les prochaines élections.
Solidarité
En effet, cette opération s'avère compliquée pour les partis de l'opposition qui ont décidé de faire front commun pour poursuivre le tolona, la lutte, à travers la conquête de la majorité parlementaire. Si la désignation des circonscriptions où sont présentés des candidats du parti à forte potentialité est plus simple car chaque formation a son fief, la sélection des candidats reste une équation à résoudre pour l'opposition. En dehors des calculs partisans, intérêts personnels et gestion de carrière, politique bien évidemment, rendent cette initiative difficile. Quoi qu'il en soit, les leaders de l'opposition, à l'instar de Marc Ravalomanana, prônent la solidarité et l'unité. « Nous sommes ouverts à tout le monde. Il faut bannir toute forme d'exclusion », a-t-il déjà indiqué.
Méfiance
En tout cas, l'opposition ne sortira pas indemne de la scission survenue il y a près d'une semaine. Cette situation a laissé percevoir qu'il s'agit d'une alliance fragile. Auguste Paraina, sur une chaîne privée de la capitale, a d'ailleurs révélé que « le problème de leadership se trouve parmi les raisons qui ont poussé d'autres membres du Collectif des candidats à mettre en place une autre plateforme ». En fait, cette alliance a été gangrenée par la méfiance mutuelle entre ses membres. Avec le Tiako i Madagasikara qui fait paraître ses ambitions de jouer sa propre partition, les autres partis membres du Collectif se sentaient menacés. « Le TIM est un parti fort et il présentera des candidats dans toutes les circonscriptions », a d'ailleurs soutenu l'ancien président à Imerinkasinina.
Peu importe, la naissance du Kôlektifan'ny Malagasy, dirigé collégialement par Hajo Andrianainarivelo, Andry Raobelina, Roland Ratsiraka, Jean-Jacques Ratsietison et Tahina Razafinjoelina, aurait dû être suivi par la mise en place de la plateforme pour la présentation des candidats uniques, une coalition regroupant les autres membres du Collectif des candidats dont Marc Ravalomanana et le TIM, Hery Rajaonarimampianina et le HVM, Jean-Brunelle Razafitsiandraofa et l'APM, Auguste Paraina et le Tsara Tahafina et Siteny Randrianasoloniaiko avec le Mihava Tour et le Pro-Siteny.