Au Cameroun, l'homme d'affaires Hervé Bopda, mis en cause en janvier par une vague de dénonciations anonymes sur les réseaux sociaux pour des faits de violences à caractère sexuel et de menaces avec arme, est toujours en garde à vue à Douala. Cela fait donc trois semaines depuis son interpellation dans la nuit du 30 au 31 janvier 2024. Un délai que dénoncent ses avocats qui demandent sa libération.
Au Cameroun, l'affaire en est encore au stade de l'enquête préliminaire. Et, dans ce cadre, des confrontations ont eu lieu le 20 février entre Hervé Bopda et deux plaignantes selon nos informations. Les deux plaignantes font partie de la liste des cinq plaintes formellement enregistrées contre l'héritier de l'homme d'affaires Emmanuel Bopda.
Les avocats de Hervé Bopda, quant à eux, ont saisi le parquet d'une procédure de libération, estimant que la garde à vue de leur client est devenue « illégale et irrégulière ». Sur ce point, la cause a été renvoyée au 28 février pour délibération.
Tests de sérologie
Hervé Bopda, que de nombreux témoignages anonymes sur internet ont accusé d'avoir délibérément contaminé au VIH plusieurs personnes, a dû se soumettre à deux tests de sérologie, qui se sont avérés négatifs selon ses avocats. Les résultats d'un dernier prélèvement demandé par le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Douala sont attendus.
Le collectif d'avocats qui se trouve à l'origine de la première plainte contre Hervé Bopda pour « menace avec arme » continue d'appeler toute personne s'identifiant comme victime à sortir de l'anonymat et à saisir la justice.