Burkina Faso: Deux amis fêtent leur « 31 » avec des oies volées

22 Février 2024

K.B et A.Y sont des amis, un chauffeur et l'autre apprenti. Ils se sont rendus avec d'autres camarades dans un maquis pour fêter la saint sylvestre ou le 31 décembre 2023. Tandis que la fête bat son plein, A.Y quitte le groupe pour aller chercher de la cigarette. En cours de route il entend des oies cacarder dans une concession. Il s'y introduit, attrape deux d'entre elles, égorge une et tranche la gorge de l'autre jusqu'à arracher la tête.

Il rejoint ensuite son ami K.B pour terminer leur show avec les deux oies bien gardées dans un coin du maquis. Au petit matin, les deux acolytes rentrent à la maison, déplument les oiseaux, les préparent et poursuivent leur fête jusqu'au lever du soleil. Au réveil, le propriétaire D.K constate la disparition de ces oies. La présence de la tête de l'une d'elles le convainc que les bêtes ont été volées.

Il porte plainte et les recherches ont permis d'interpeller le binôme. K.B et A.Y ont été présentés ce 12 février 2024 devant la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso pour vol. Les deux complices ont reconnu solidairement sans ambages les faits. Ils soutiennent avoir agi sous l'effet de l'alcool et ont demandé la clémence du tribunal tout en s'engageant à ne plus recommencer.

La victime D.K a exigé la somme de 90 000 F CFA représentant le coût des anatidés volés, soit 45 000 F CFA par oie. Le parquet a reconnu A.Y et K.B coupables des faits de vol à leur reprocher. Il a demandé à la cour de les condamner à 12 mois de prison, dont 6 ferme, et à une amende de 500 000 F CFA assortis de sursis à exécution. Le tribunal a été sensible à leur supplication et les a condamnés à 12 mois de prison et à 1 million F CFA d'amende le tout avec sursis. Il a en outre sommé les deux amis à payer à la victime la somme de 90 000 F CFA.

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Un maçon détourne plus de 1 800 000 F CFA d'un mendiant

A.S, maçon de son état a comparu le 12 février 2024 devant la Chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso pour abus de confiance portant sur la somme de 1 860 000 F CFA appartenant à A.B. Selon les faits, A.S le maçon recevait chaque fois sur son chantier A.B, un élève coranique qui y venait pour mendier. Vu l'état dans lequel il se trouvait, A.S lui propose d'abandonner la mendicité. Il le met en contact avec d'autres maçons. A.B s'est alors mis à travailler avec ses nouveaux employeurs et gagne près de 2000 F CFA par jour.

Ayant acquis de l'expérience, A.S le retient sur ses chantiers et lui apprend à confectionner les briques. Avec ses formations en maçonnerie et en confection de briques, A.B a décidé de voler de ses propres ailes et vend ses services sur les chantiers et arrive à se faire de l'argent. Il remet ses économies à A.S. Ainsi, en deux ans, A.B soutient avoir versé la somme de 1 860 000 F CFA à son « papa », comme il l'appelle, avant que celui-ci ne lui ouvre un compte dans une institution de la place.

Mais quand A.B a réclamé à A.S son argent pour un projet qu'il voulait réaliser, celui-ci ne reconnait que 500 000 F CFA. Après plusieurs relances sans gain de cause, A.B traduit A.S en justice. Devant la chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso, A.S ne reconnait que 500 000 F CFA alors que, AB soutient mordicus que l'argent qu'il a versé à A.S s'élève à 1 860 000 F CFA. Une estimation des versements que AB a faits pendant près de deux ans, au cours de l'audience, avoisine le montant qu'il réclame.

Le parquet a alors reconnu A.S coupable des faits d'abus de confiance portant sur la somme de 1 860 000 F CFA. Il a dans sa réquisition condamné A.S à 12 mois et à une amende de 1 million F CA, le tout ferme. Le tribunal a quant à lui revêtu ces condamnations du sursis. Il a reconnu les mérites de A.S qui a sauvé un enfant de la rue même s'il n'a pas pu poursuivre cette oeuvre de bienfaisance. Il a demandé à A.S de rembourser à A.B ses 1 860 000 FCFA.

Une caissière se volatilise avec 1 110 000 F CFA de son employeur

S.B était une caissière dans une boulangerie de la place. Elle a été jugée, le 12 février 2024, par contumace pour abus de confiance portant sur la somme de 1 110 000FCFA. Après plusieurs reports, son procès s'est tenu le 12 février dernier. Mais à ce jour, ni la prévenue ni ses conseils ne se sont présentés à l'audience.

Le tribunal a lu les déclarations qu'elle a faites pendant les enquêtes préliminaires et devant le parquet, dans lesquelles déclarations, elle ne reconnait pas les faits. Selon les explications de la victime, S.B a fait en juin 2024 un versement dans une banque à hauteur de 1 110 000 F CFA. Elle a mentionné ces versements dans le bordereau et dans le cahier comptable de la boulangerie. En juillet de la même année, elle devait faire un autre versement.

Elle utilise le bordereau de versement qu'elle a fait en juin, falsifie les données pour justifier les versements du mois de juillet alors qu'en réalité, elle n'a rien versé. Elle garde alors par-devers elle les 1 1110 00 FCFA qu'elle devait verser. La comptabilité de l'entreprise a découvert cette supercherie quand elle a confronté les données contenues dans ses cahiers et celles de son compte bancaire. Selon la victime, S.B n'était pas à son premier forfait.

Elle avait dissipé la somme de 1 200 000 F CFA, argent qui avait été remboursé. Le parquet a requalifié l'abus de confiance pour lequel elle était poursuivie en vol. Il a demandé de condamner S.B à 12 mois de prison et à une amende d'un million F CFA le tout ferme, et a décerné un mandat d'arrêt contre elle. Le tribunal a été plus clément. La condamnation a été assortie de sursis. En revanche, il a sommé S.B à payer à son ex-employeur la somme qu'elle a soustraite.

Il reste en prison malgré sa condamnation avec sursis

M.D a comparu, le 12 février 2024 ,devant la chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso pour vol d'un portable. Le prévenu n'a pas reconnu les faits prétextant qu'il a acheté l'appareil avec un ami à 5000 F CFA. Il dit avoir acheté le portable à ce prix pour aider son ami en difficulté. Trois jours après, M.D a revendu ce même portable à 12 500 F CFA. Pour la victime C.O, le portable a été pris dans son salon pendant qu'il était en charge. A l'entendre, M.D s'est introduit dans sa maison aux environs de 4 heures pendant qu'il dormait.

Il a, en plus de son téléphone, emporté son portefeuille contenant la somme de 80 000 F CFA et sa carte nationale d'identité burkinabè. Mais le parquet n'a pas pu établir la culpabilité de M.D dans le cambriolage du domicile de C.O. Il a alors souhaité la requalification des faits de vol en recel aggravé et a de ce fait requis contre M.D, 24 mois ferme et une amende d'un million F CFA avec sursis.

Le tribunal quant à lui, a condamné le prévenu à 12 mois de prison et à une amende d'un million FCFA avec sursis. Il a sommé M.D à payer à C.O la somme de 80 000 F CFA. Condamné avec sursis, M.D ne sortira cependant pas de prison, car le parquet a demandé de le retenir pour le moment dans les liens de la détention car son nom est cité dans un dossier de trafic de drogue qui se trouve sur son bureau.

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