Le parti politique Ensemble a estimé, lors d'une interview à Radio Okapi mercredi 21 février, que le chef de l'Etat a violé la constitution « en décidant de charger le Gouvernement démissionnaire Sama Lukonde qui comprend en son sein des membres qui sont frappés d'incompatibilité, de gérer les affaires courantes ».
Le parti de Moise Katumbi s'est exprimé par la voix de son porte-parole, Hervé Diakese.
« C'est une violation flagrante de la constitution et une confusion totalement entretenue parce que pour des intérêts politiciens, on tient à maintenir un gouvernement qui, de toute façon est démissionnaire, en place, en violation manifeste des dispositions constitutionnelles, y compris d'un arrêt constitutionnel, pour des raisons totalement nébuleuses », a déclaré Hervé Diakiese.
Pour lui, le chef de l'Etat a l'obligation de garantir le bon fonctionnement des institutions. En créant cette situation, il a failli à ses obligations constitutionnelles, a-t-il ajouté.
« Nous nous trouvons devant une situation d'ambigüité après tout. Nous avons deux cas de figure prévus par la constitution. Il y a l'article 108 qui parle de l'incompatibilité et l'article 110 qui parle de la question de suspension des contrats. Les deux sont spécifiques a des circonstances tout à fait différentes », a conclu Herve Diakese.
En effet, le président Felix Tshisekedi a chargé le Premier ministre Sama Lukonde d'expédier les affaires courantes. Et ce, après avoir pris acte de sa démission le mardi 20 février après que ce dernier a fait le choix de siéger à l'Assemblée nationale.
Dans un communiqué officiel émanant de son directeur de cabinet, le Chef de l'Etat, Félix Antoine Tshisekedi motive sa décision par la situation particulière que traverse le pays et en attendant la formation du nouveau Gouvernement. Ce qui veut dire que le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde et son équipe gouvernementale vont continuer à gérer le pays.