Le professeur Noel Tshiani constate que les frais des opérations bancaires sont très élevés en RDC. Dans une interview, mercredi 21 février à Radio Okapi, cet économiste et ancien banquier international en a appellé à une plus grande fermeté de l'autorité monétaire qu'est la Banque centrale du Congo, qui, selon lui, doit jouer son rôle de gendarme pour réguler et corriger au moment opportun les activités des banques commerciales établies en RDC.
Noel Tshiani a dénoncé le coût très élevé des frais, charges et commissions des banques prélevés sur les comptes des clients lors des opérations diverses :
« Quand un client fait un dépôt dans son compte épargne à Kinshasa, s'il veut transférer cet argent dans une autre banque dans la même ville à Kinshasa, ce transfert lui coûtera 1% du montant transféré. Si par exemple le transfert dépôt est d'un million USD, les frais de transfert reviennent à 10 000 USD alors que les frais de ce transfert reviennent à 20 USD dans d'autres pays ».
Certains analystes imputent ces frais exorbitants à l'environnement des affaires assez imprévisible en RDC.
Un argumentaire qui ne tient pas la route selon le professeur Tshiani :
« Quand j'ai regardé un relevé qui m'a été remis par une banque où je ne fais que retirer 3 600 USD cash. Et que les frais assortis arrivaient à 50 USD. J'ai demandé au banquier de m'expliquer pourquoi il y avait donc cette charge-là. On m'a dit que dans les 50 USD les taxes reviennent à 6 USD. Et le reste a été divisé en deux catégories : les commissions et les frais qui reviennent donc à la banque ».
C'est pourquoi Noel Tshiani appelle à une plus grande vigilance de la Banque centrale du Congo qui, selon lui, est silencieuse sur cette question.