Le Protocole d'entente signé par le Rwanda et l'Union européenne (UE), le 19 février, « marque la volonté de créer une feuille de route pour étudier et la transparence et la traçabilité de tout commerce des minerais stratégiques ». Nicolas Berlanga Martinez, ambassadeur de l'UE en RDC, l'a déclaré jeudi 22 février à Kinshasa, dans une interview exclusive à Radio Okapi.
Ce protocole d'entente parle beaucoup de « la diligence, c'est-à-dire la transparence, la traçabilité, de tout commerce, qui puisse se faire autour des minerais stratégiques », a expliqué Nicolas Berlanga.
Ce document, a-t-il par ailleurs soutenu, présente un intérêt qui va bien au-delà de la sous-région des Grands lacs :
« Nous sommes confiants qu'à travers ce qui est dans ce protocole d'entente (...), je pense que ça va nous aider pas seulement dans la région mais aussi d'une manière très générale, mais aussi pour tout ce qu'il s'agit du commerce illicite, de tout commerce des minerais stratégiques ».
Le gouvernement congolais a dénoncé, mercredi 21 février, la signature par l'Union européenne et le Rwanda d'un accord sur la création de la chaine de valeur pour les minerais stratégiques et critiques (coltan, cobalt, lithium, niobium...).
Dans un communiqué signé par le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, Kinshasa estime que la signature d'un tel accord avec le Rwanda, dont le sous-sol ne regorge pas de ces minerais, est une façon pour l'UE d'encourager la poursuite du pillage des richesses congolaises par le Rwanda.