Le bras de fer entre les syndicats et les autorités se durcit. Réunis en conclave ce jeudi 22 février, les centrales ont décidé de déclencher une grève générale et illimitée à partir de lundi. Leurs revendications sont plutôt hétéroclites : la fin des atteintes à la liberté de la presse et des mesures pour soulager le portefeuille des consommateurs.
Tous les secteurs sont concernés : public, privé, informel. Les treize centrales syndicales que compte le pays ont appelé leurs structures de base « à observer scrupuleusement le mot d'ordre de grève jusqu'à la résolution des différents points inscrits dans le préavis ».
Le document contient cinq revendications dont la principale : la libération du secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée, Sékou Jamal Pendessa. Il est en prison depuis le 19 janvier pour avoir appelé à manifester contre la censure de certains médias et d'Internet. Parmi les autres demandes, il y a « la révision à la baisse des prix des denrées de première nécessité ».
Les centrales syndicales s'étaient donné rendez-vous ce matin à la Bourse du travail. Les discussions ont duré une bonne partie de la journée. Certains voulaient attendre le début du mois de mars, pour déclencher la grève, après le versement des salaires.
Finalement, peu après 15h, tous sont tombés d'accord pour lancer le mouvement de grève dès la semaine prochaine. C'est la première grève générale sous le CNRD, au pouvoir depuis le 5 septembre 2021.