L'affaire BOUOPDA continue de faire couler beaucoup d'encre à Douala, alors que les magistrats du tribunal de grande instance peinent à réunir des éléments suffisants pour inculper Hervé BOUOPDA. Trois semaines après son arrestation le 30 janvier 2024, ce dernier est toujours détenu à la direction de la police judiciaire de Douala.
Après que le tribunal militaire ait conclu à l'absence d'éléments permettant d'exercer sa compétence, le dossier a été transmis au tribunal de grande instance. Cependant, après un bref passage, Hervé BOUOPDA avait été renvoyé à la DRPJ pour complément d'enquête.
La situation se complique davantage avec le refus des rares plaignants, moins d'une dizaine sur les 200 témoignages annoncés, de se présenter pour la plupart. Cette situation met les avocats de la défense dans une position délicate, d'autant plus qu'ils se sont engagés bénévolement sur ce dossier.
Hervé BOUOPDA est accusé d'avoir contaminé plusieurs jeunes au VIH, cependant, il a déjà subi trois tests qui se sont tous révélés négatifs. Malgré cela, les magistrats ont demandé un quatrième test, cette fois-ci à l'institut Pasteur.
Me TAMFU, l'avocat de Hervé BOUOPDA, dénonce les délais de garde à vue qu'il estime être "largement dépassés" et en appelle à la libération de son client.
Cette affaire suscite de vives réactions dans la société, entre doutes sur la culpabilité de Hervé BOUOPDA et inquiétudes concernant les délais de détention préventive. La lumière devra être faite sur cette affaire afin d'assurer la justice pour toutes les parties impliquées.