La Société congolaise pour l'Etat de droit, (SCED), une ONG locale basée au Kasaï-Central, craint que la nouvelle majorité parlementaire à laquelle se rallient différents acteurs politiques devienne une sorte de « blanchisserie » d'hommes politiques, présumés auteurs des crimes économiques.
Dans une déclaration à la presse jeudi 22 février, le directeur général de cette structure, Dominique Kambala, relève que parmi les personnes consultées par l'informateur du chef de l'Etat, certains élus sont présumés auteurs de crimes économiques et graves.
En effet, depuis quelques jours, l'informateur nommé par le Chef de l'Etat a entamé des consultations pour avoir de nouveaux alliés politiques afin de définir la nouvelle majorité parlementaire.
Dominique Kambala, coordonnateur du SCED, craint que ces choix politiques de la nouvelle majorité puissent protéger ses membres en faisant obstruction à la lutte contre l'impunité, un des piliers majeurs de l'Etat de droit.
« Il a été observé que parmi les partis politiques ou regroupements qui sont consultés pour adhérer à la nouvelle majorité, il figure des personnalités politiques ou députés qui se trouvent impliquées dans des crimes économiques et internationaux commis en RDC. Avec comme stratégie de se faire couvrir des immunités et de considérer la nouvelle majorité comme une blanchisserie. Nous estimons que permettre à ces personnalités-là de se couvrir et faire obstacle à la justice serait consacrer le règne de l'impunité », a-t-il soutenu.
Dominique Kambala rappelle que les questions d'immunités et celles qui concernent la situation financière, sont des questions sur lesquelles les députés sont très solidaires. Pour lui, si ces personnes-là arrivent à adhérer à la nouvelle majorité, la conséquence c'est qu'il y aura des obstacles juridiques à pouvoir continuer les poursuites et les enquêtes vis-à-vis de ces personnes.