Bénin: Portrait - Angélique Kidjo, reine africaine de Grammy awards

La chanteuse béninoise, auteure, compositrice, militante et activiste féminine, Angélique Kidjo, est plébiscitée comme le premier artiste africain dans l'histoire des Grammy awards à avoir remporté plus de trophées malgré son absence lors de la dernière édition tenue récemment aux Etats-Unis.

Angélique Kidjo s'est élevée au sommet, devenant l'une des artistes les plus influentes à l'échelle mondiale, repoussant sans relâche les frontières de son art. Etant l'une des grandes artistes africaines à avoir affronté les grandes scènes mondiales, elle partage désormais le panthéon musical avec les illustres détenteurs de Grammy awards, ayant à son actif cinq récompenses. Auteure de quatorze albums à succès sur la scène internationale, quarante-neuf distinctions toutes catégories confondues, l'artiste est sans doute la première et la seule Africaine dans l'histoire de ce prestigieux prix à être plus récompensé.

A travers son art, Angélique Kidjo a fait de sa plume une arme puissante pour combattre, exprimer ses déboires et aborder des thèmes comme l'amour, le racisme, la condition féminine, la situation des enfants de la rue... D'ailleurs, elle est citée par le journal The Gardian parmi les cent femmes les plus influentes au monde. Le magazine Forbes la fait figurer comme première femme dans la liste des quarante célébrités les plus importantes d'Afrique. Le Daily Telegraph la décrit en 2012, lors des Jeux Olympiques de Londres, comme "Reine incontestée de la musique africaine ». Paris Match l'a placée en tête des dix artistes africains les plus engagés. En 2021, Time magazine l'a incluse dans sa liste annuelle des cent personnes les plus influentes du monde.

Cette renommée prend une dimension encore plus impressionnante lorsqu'on la confronte à ses modestes origines. Née en 1960, à Ouidah, au Dahomey, actuel Bénin, Angélique Kidjo, de son vrai nom Angélique Kpasseloko Hinto Hounsinou Kandjo Manta Zogbin Kidjo a puisé ses premières inspirations dans les vinyles de Johnny Hallyday et Claude François, tout en développant un amour précoce pour les musiques et les danses traditionnelles au sein de la troupe théâtrale de sa mère. Son ascension musicale a débuté à l'adolescence avec le groupe les "Sphinx", propulsée par le succès régional de son premier album "Pretty", enregistré avec l'aide de son frère et du producteur camerounais Ekambi Brillant. En 1983, elle devient la voix du groupe jazz africain Pili Pili et rencontre son mari, le musicien Jean Hebrail.

Le véritable tournant de sa carrière musicale intervient en 1991 lorsqu'elle rencontre Chris Blanckwekll, fondateur d'Island Records. De cette collaboration, quatre albums internationaux à succès voient le jour, dont " Logozo" en 1991, " Aye" en 1994, " Fifa" en 1996. La trilogie d'albums " Oremi" en 1998, " Black ivory soul" en 2002, "Oyaya" en 2004, explore les racines africaines de la musique américaine.

Au-delà de son succès musical, Angélique Kidjo s'engage pleinement dans des causes humanitaires. Ambassadrice de bonne volonté de l'Unicef depuis 2002 et promotrice de la Fondation "Batonga", elle soutient l'éducation des jeunes filles africaines. Ses implications avec Oxfam et sa participation à des concerts caritatifs témoignent de son engagement envers des causes sociales et environnementales.

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