Sandrine Wamy est directrice d'exploitation chez Congo Terminal depuis plus de trois ans où elle passe ses journées entre le bureau et les travées du terminal à conteneurs. Proactive et engagée, elle nous dévoile sa détermination et les efforts de ses équipes. Entretien.
Qu'est ce qui a motivé votre choix de carrière dans les métiers portuaires où l'on y trouve moins de femmes ?
Je dirai que le hasard et l'amour du travail m'ont tracé le chemin vers ce métier. En effet, je suis diplômée d'ESIEE Paris. Après une carrière en Belgique puis en France en tant qu'ingénieur études et développement, j'ai décidé de rentrer au Cameroun, mon pays d'origine. Et c'est là que commence mon aventure dans les terminaux. Je débute en tant qu'analyste informatique au sein du terminal à conteneurs de Douala (DIT) puis évolue au poste de directrice des systèmes d'information pour la région golfe de Guinée avant d'être nommée directrice d'exploitation chez Congo Terminal, à la quatorzième année de ma carrière.
Vous êtes directrice d'exploitation du terminal à conteneurs de Pointe-Noire, comment vivez-vous ce challenge ?
Par mon engagement certainement. J'ai à coeur d'aider mon entreprise à traduire ses stratégies commerciales en opérations quotidiennes. Je dirige mes équipes en assurant une supervision stratégique et opérationnelle avec des changements organisationnels, de nouveaux processus et outils qui aident dans l'application quotidiennes des tâches. Cela garantit le bon déroulement des opérations à moindre coût tout en respectant les échéances. De plus, je suis convaincue que la mise en oeuvre d'un environnement de travail sain et collaboratif permet à l'entreprise d'être proactive en prenant les meilleures décisions stratégiques.
La capacité d'un terminal à conteneurs se mesure au nombre de conteneurs manipulés. Quels sont vos résultats à fin 2023 et comment y êtes vous parvenus ?
Pour la troisième année consécutive, nous avons dépassé le million de conteneurs manutentionnés. Je tiens à féliciter l'ensemble des collaborateurs qui ont travaillé d'arrache-pied tout au long de l'année 2023, relevant les défis qui n'ont pas manqué, afin de maintenir Congo Terminal dans le prestigieux cercle des terminaux les plus performants. Sans eux, rien n'aurait été possible. Nos infrastructures de qualité, nos équipements de pointe, de technologies modernes ont grandement concouru à la réalisation des prouesses de Congo Terminal.
En 2023, nous avons reçu deux portiques de quai, six portiques de parc, sept chariots élévateurs et dix tracteurs portuaires venus s'ajouter à l'existant. Chaque année, le volume de conteneurs manipulés par le Terminal ne cesse de progresser grâce à ces investissements continus. Ainsi, nous sommes d'ores et déjà en ordre de marche pour établir un nouveau record en 2024.
Congo Terminal dispose d'une forte expertise en la matière. D'où tirez-vous ce savoir-faire ?
Notre appartenance à Africa Global Logistics, acteur majeur dans le domaine de la logistique portuaire en Afrique, garantit la meilleure offre possible aux clients en développant des partenariats de qualité, fiables et pérennes, répondant aux meilleurs standards internationaux. C'est pour nous un atout incontestable.
Congo Terminal tire sa forte expertise de ce groupe qui est leadeur dans ces domaines et fait partie depuis décembre 2022 de la famille MSC, premier armateur mondial. Nous mettons en oeuvre des programmes de modernisation et de développement des infrastructures et équipements portuaires, selon les normes internationales les plus élevées. Le renforcement de l'attractivité et de la compétitivité du terminal repose sur nos capacités à investir sur le long terme non seulement dans les équipements, les infrastructures ou les projets tout en préservant notre environnement mais surtout sur notre capital humain au travers de nos dispositifs de formations.
Ces hommes et ces femmes qui s'investissent chaque jour dans leur travail et qui contribuent hautement au rayonnement de Congo Terminal, et donc du Port de Pointe-Noire, porte océane de la sous-région. Enfin, notre connaissance aigüe des corridors logistiques stratégiques vers les pays de l'hinterland représente un atout majeur. Ce maillage permet à la fois de favoriser le commerce intra régional mais aussi de répondre aux ambitions d'intégration du continent africain.