Tunis — Le juriste Slim Laghmani présentera ce soir, à partir de 17h40, au nom de la Tunisie, devant la Cour de Justice Internationale, au Palais de la Paix à La Haye, un exposé oral sur "les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d'Israël dans les territoires palestiniens occupés", y compris à Al-Qods.
Slim Laghmani, professeur émérite, a été chargé par le président de la République Kaïs Saïd, de présenter la plaidoirie de la Tunisie devant la Cour internationale de Justice (CIJ).
Plusieurs pays et organisations internationales participent depuis lundi 19 février aux audiences de la CIJ sur près de six décennies d'occupation israélienne.
Selon Human Rights Watch, cinquante-deux pays et trois organisations internationales participent à la procédure orale, soit un nombre jamais enregistré dans toute autre affaire portée devant la CIJ, la plus haute juridiction du monde, depuis sa création en 1946.
La procédure orale fait suite à une requête pour un avis consultatif transmise par l'Assemblée générale des Nations Unies à la Cour en décembre 2022, au sujet des "conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d'Israël dans le Territoire palestinien occupé".
Il convient de signaler que les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas contraignants, ils sont souvent dotés d'une importante autorité morale et juridique, et peuvent, à terme, faire partie du droit international coutumier, qui est juridiquement contraignant pour les États.
Selon le ministère des Affaires étrangères, la plaidoirie de la Tunisie traduit "l'engagement ferme de la Tunisie à soutenir le droit légitime du peuple palestinien à asseoir un Etat indépendant avec Al-Qods pour capitale".
"La Tunisie oeuvre à appuyer les efforts internationaux pour mette fin à la colonisation et à l'agression sioniste contre le peuple palestinien".
L'intervention de Slim Laghmani peut être suivie en direct sur le site internet de la CIJ et aussi sur "UN web TV".