Congo-Kinshasa: Lancement de la 2ème édition du festival de performance, La plateforme contemporaine s'investit pour l'amélioration de la qualité artistique

La plateforme contemporaine a tenu, jeudi 22 février, au siège de son centre culturel, une conférence de presse axée sur « l'art performance à Kinshasa. A cette occasion, cette plateforme artistique a officiellement lancé la deuxième édition du festival urbain de performance, dénommé « Kin-etelemi-telemi ».

Mme Sarah Ndele, artiste de Kin etelemi-telemi, a expliqué que la plateforme contemporaine est une structure qui veut s'investir pour l'amélioration de la qualité artistique. Et de signaler que durant les années 1990 à Kinshasa ou même avant, parmi les jeux pour enfants en vogue figuraient les cerfs-volants, communément appelé Litaka (en lingala). Selon elle, cette pratique ludique a quasiment disparu pour des raisons diverses.

A l'unisson, elle a spécifié qu'au-delà de son contexte de jeu, le Litaka a donné de la voie à l'imagination artistique et a conduit le collectif Farata, dénommé Kin-etelemi-telemi, dans le cadre de cette deuxième édition du festival de performance, à réfléchir sur la mise en place d'un cadre d'échanges et d'actions artistiques nourris des substances du concept "Litaka".

« Litaka veut dire têtard ; celui-ci constitue un stade de métamorphose et une larve nageuse chez certains amphibiens. Un spermatozoïde est aussi vu dans une certaine mesure comme tel », a-t-elle défini, avant de préciser : « Toutes les facettes de ce concept renvoient aux origines ». Dans ses dires, elle a formulé que du cerf-volant, en passant par les têtards vus dans tous les sens, il ressort l'idée de commencement ou de l'évolution.

Ensuite, elle a fait entrer dans l'esprit des chevaliers de la plume et du micro que le cerf-volant est un outil d'étude et de loisir qui a longtemps été utilisé par certains chercheurs pour faire des études approfondies et découvrir des secrets sur la foudre, l'atmosphère, etc.

Pour sa part, Azgard Itambo, artiste de Kin-etelemi-telemi, a souligné que Farata utilise Litaka comme moyen de tabler sur les origines de l'art de la performance à Kinshasa, en particulier et en RD. Congo, en général. Il a soutenu qu'il y aura donc des rencontres scientifiques avec des experts dont les théoriciens, historiens, critiques d'art et artistes, de la place et d'ailleurs, qui ont semé ou expérimenté cette pratique dans le microcosme de l'art contemporain d'ici.

A l'en croire, des actions performatives, sur la place publique, sont prévues et s'annoncent inventives, fortement nourries par le concept-mère « Litaka », vu dans toutes ses métaphores.

Pour le reste, il a renseigné que ce projet compte trois volets de mise en pratique à savoir : des colloques, des actions dans la cité et une grande exposition white cube.

« Les artistes vont présenter des performances dans la cité (commune de Selembao et Ngaliema, etc.), et il y aura aussi des groupes invités, en dehors du collectif Farata. Des sapeurs de Kinshasa, des danseurs, des artisans, acrobates et toutes formes artistiques capables d'être mis en scène sur la place publique avec une dose de performance seront associés sous la Direction artistique du projet en vue de créer une dynamique et une oeuvre d'art commune.

Des performeurs venus d'autres cieux sont aussi envisagés », a-t-il informé. Ce, avant que Jean Kamba, critique d'art, ajoute : « Des artistes visuels (photographes et vidéastes) y seront aussi invités. Des ateliers autour de l'art performance sont également envisagés ».

Il sied de noter que cette deuxième édition du festival de performance de Kinshasa va débuter ce 23 février jusqu'au 27 février 2024.

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