L'ouvrage comporte, également, une traduction intégrale et inédite en langue française des deux livres phares de Qâcim Amîn, «La libération de la femme» et «La femme nouvelle» qui ont fait scandale et qui constituent la matrice du féminisme arabe, marquant un tournant dans la pensée arabe de la fin du XIX et début du XX siècle.
La Bibliothèque Nationale de Tunisie abritera, aujourd'hui, à 15h00, la présentation du livre «Qâcim Amîn, les Lumières en contexte islamique» de Kalthoum Saafi. Cet événement marquera la reprise des présentations des livres à la Bibliothèque Nationale.
Chercheuse en islamologie et en sociologie politique et culturelle des pays arabe et Maître de conférences HDR, à l'Université Paris Nanterre, l'auteure propose, dans son opus de 142 pages, un éclairage renouvelé de ce qui fait la singularité de la pensée de celui qui était considéré comme le «Père du féminisme arabe», sur sa vision émancipatrice fondée sur la liberté et l'égalité en tant que référentiel universel d'une renaissance arabe qui part de la libération de la femme du joug de la tradition et du despotisme, comme condition de l'émancipation de la nation.
L'ouvrage comporte, également, une traduction intégrale et inédite en langue française des deux livres phares de Qâcim Amîn, «la libération de la femme» et «La femme nouvelle» qui ont fait scandale et qui constituent la matrice du féminisme arabe marquant un tournant dans la pensée arabe de la fin du XIXe et début du XXe siècle.
«Né en 1869 à Alexandrie et décédé en 1908 au Caire, Qâcim Amîn est l'une des grandes figures de la Nahdha, la «Renaissance arabe», le courant réformiste arabo-musulman qui façonna le projet d'émancipation des sociétés arabes du XXe siècle. Longtemps attaquée par l'orthodoxie musulmane, sa pensée a souvent été réduite à la question du voile, pervertissant son positionnement intellectuel», annonce la quatrième de couverture du livre.
Outre l'intérêt académique et de recherche en lien avec sa spécialité, Kalthoum Saafi s'est intéressée à l'œuvre de Qâcim Amîn, d'abord pour combler le manque et/ou l'absence de sources dans les bibliothèques francophones en rapport avec son œuvre, entre autres ses deux écrits phares qui n'étaient pas traduits dans leur intégralité, mais aussi pour faire en sorte d'avoir de nouvelles références pour les chercheur.e.s et les lecteur.rice.s de sortir des bibliographies classiques.