Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a accordé, le 22 février, la grâce présidentielle à cinquante et une personnes civiles et militaires proches de l'ancien président Laurent Gbagbo et de l'ancien Premier ministre, Guillaume Soro, condamnées pour des présumés crimes commis lors des crises post-électorales de 2010-2011.
« Le président de la République, conformément à son engagement d'œuvrer résolument à la consolidation de la paix dans notre pays, a informé le Conseil national de sécurité de sa décision d'accorder la grâce présidentielle à des personnes civiles et militaires condamnées pour des infractions commises lors des crises post-électorales et pour atteinte à la sûreté de l'État... Parmi ces personnes figurent notamment Dogo Blé Bruno, Gnatoa Katet Paulin, Kassé Kouamé Jean Baptiste, et Koné Kamarate Souleymane », a fait savoir le secrétaire exécutif du Conseil de sécurité, Fidèle Sarassoro.
Par ailleurs, le communiqué précise que le président de la République a instruit le garde des sceaux, ministre de la Justice en vue de prendre les dispositions appropriées auprès du parquet concernant les mises en liberté provisoire de six personnes en détention préventive, dans le cadre des procédures liées aux infractions ci-dessus mentionnées (atteinte à la sûreté de l'État).
« Le chef de l'Etat a donné des instructions au Premier ministre de prendre des mesures immédiates pour l'érection, dans les plus brefs délais, d'un mémorial en hommage aux victimes des graves crises que notre pays a connues au cours de ces dernières années », a ajouté Fidèle Sarassoro.
En outre, il a expliqué que le monument commémoratif, en plus de servir de lieu de mémoire, vise à inciter chaque Ivoirien et chaque Ivoirienne à œuvrer sans cesse pour la paix afin que de tels crimes ne se reproduisent plus jamais en Côte d'Ivoire.