La Journée mondiale de l'audition 2024, qui sera célébrée le 03 mars prochain, sera axée sur les problèmes posés par les perceptions erronées de la société et la stigmatisation et en particulier sur le manque de sensibilisation et d'informations précises dans la population en général et parmi les prestataires de soins. A cet effet, l'Organisation mondiale de la santé (Oms) a lancé comme thème principal : «Faisons des soins de l'oreille et de l'audition une réalité pour toutes et tous !»
Pour l'Oms, à l'échelle mondiale, plus de 80% des besoins de soins de l'oreille et de l'audition ne sont toujours pas satisfaits. La déficience auditive non soignée représente un coût annuel de près de 1000 milliards de dollars des États-Unis (USD) à l'échelle mondiale. Les perceptions erronées profondément ancrées dans la société et les mentalités stigmatisantes sont des facteurs clés qui limitent la prévention et le traitement de la perte auditive. A cet effet, l'Oms déduit, dans son communiqué daté d'hier, jeudi 22 février qu'«il est essentiel de changer les mentalités pour améliorer l'accès aux soins de l'oreille et de l'audition et atténuer le coût de la déficience auditive non soignée».
Revenant sur les objectifs de la Journée mondiale de l'audition 2024 en matière de communication, il s'agit : de signaler les perceptions erronées et les attitudes couramment rencontrées face aux problèmes d'oreille et d'audition dans les communautés et parmi les prestataires de soins ; De fournir des informations exactes et fondées sur des données probantes pour changer la perception des problèmes d'oreille et d'audition par le grand public ; D'appeler les pays et la société civile à s'attaquer aux perceptions erronées et aux mentalités stigmatisantes liées à la perte auditive, ce qui sera crucial pour garantir un accès équitable aux soins de l'oreille et de l'audition. Par conséquent, l'Oms estime que la déficience auditive non soignée a un coût annuel de 980 milliards USD. Ce coût correspond aux conséquences de l'absence d'accès aux soins de réadaptation après une perte, compte tenu des pertes de productivité et de l'exclusion sociale.
Une situation qui fera réagir le Directeur général de l'Oms, Tedros Adhanom Ghebreyesus : «la perte auditive a souvent été qualifiée de « handicap invisible », non seulement en raison de l'absence de symptômes visibles, mais aussi parce que les personnes concernées ont longtemps été stigmatisée dans les communautés et car la perte auditive a été longtemps négligée par les décideurs politiques». Et d'encourager «les États membres, les partenaires et les parties prenantes à organiser des événements de sensibilisation dans les communautés, afin de dissiper les perceptions erronées concernant les problèmes d'oreille et d'audition et de garantir l'accessibilité des soins.»