Le paysage politique est maintenant en train de s'éclaircir petit à petit. Il n'y aura pas une, mais deux entités de l'opposition qui seront sur la ligne de départ des prochaines élections. Le collectif des Malagasy a annoncé sa création récemment à l'initiative de cinq membres du collectif des candidats et a affiché clairement son intention de prendre son autonomie par rapport à ses anciens partenaires. Cette décision a surpris ces derniers qui ont essayé de rétablir le contact avec eux et ont tenté de les convaincre de la nécessité d'une opposition unie. Les échanges ont eu lieu, mais il n'a pas été possible de les faire revenir sur leur décision. C'est ainsi que la plateforme « Firaisankina » rassemblant le TIM, le HVM, l'APM , le Tsara Tafina et le Pro Siteny a vu le jour
Le jeu politique est de plus en plus ouvert
La coalition qui s'est formée lors de la dernière élection présidentielle et a rassemblé les onze candidats avait brillé par son silence après la réélection d'Andry Rajoelina. Certains avaient dit que ses membres avaient mis un genou à terre et préféraient prendre du recul. On a vu cependant le leader du MMM continuer à dire sa vision de la situation après l'installation du nouveau pouvoir. Le TIM a multiplié les réunions pour renforcer sa cohésion. Tahina Anndrianjoelina a, via ses organes de presse, émis certaines critiques à l'égard de la classe dirigeante actuelle.
Roland Ratsiraka s'est lui aussi signalé par des remarques virulentes vis à vis des autorités. Aina Raobelina a élevé la voix après l'intervention des forces de l'ordre au Plaza pour expulser ses employés du lieu. La décision de ne plus rester passif et de s'affirmer est donc venue tout naturellement . Les cinq personnalités, tous anciens membres du collectif des candidats, ont donc créé le « kolektif'any Malagasy » .
Cela a surpris et même alarmé ses partenaires de l'opposition. Les tractations se sont engagées, mais rien n'y a fait. Les autres membres du collectif ont décidé d'aller de l'avant et de se présenter à l'opinion avec cette plateforme « Firaisankina ».Ils sont sûrs de la cohésion du mouvement qu'ils ont enclenché. Ils ambitionnent de rafler la majorité des sièges aux prochaines élections. Le jeu politique est donc maintenant très ouvert et c'est maintenant vers le camp de l'opposition que les yeux des observateurs va se tourner dans les semaines à venir