Madagascar: Ankazomiriotra - L'équipe judiciaire diligente trois enquêtes

Trois enquêtes portant sur les actes de rébellion à Ankazomiriotra ont été ouvertes, selon le procureur d'Antsirabe. Au moins cinquante-quatre personnes ont été arrêtées.

Le tollé survenu dans la ville d'Ankazomiriotra, le 17 février, reste d'actualité. Cela concerne l'attaque de la brigade de la gendarmerie par une foule en furie.

Selon le procureur de la République Rabarison Rakotondrasoa, chef du parquet d'Antsirabe, trois procédures ont été déclenchées pour élucider l'affaire. La première enquête concerne les circonstances de la mort de Bacome Andonilanto, source de l'émeute. La seconde porte sur l'attaque du bureau de la gendarmerie suivie de vol de matériel et d'incendie. La dernière est liée à la sortie d'un détenu de la maison centrale de Mandoto qui a participé à cet acte de rébellion.

Cinquante-quatre personnes ont été interpellées, d'après le procureur qui a parlé avec des journalistes d'Antsirabe, avant-hier. Le taulard, des femmes et des enfants figurent parmi ces suspects. Ce chiffre évolue suivant les faits nouveaux des enquêtes. Un premier déferrement était prévu hier.

Le magistrat du parquet a insisté sur l'origine de la révolte. À l'en croire, un verdict avait été prononcé par le tribunal correctionnel contre Bacome Andonilanto, le 19 juin 2018. Il était accusé de coups et blessures volontaires.

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Origine

Il a été condamné à un an d'emprisonnement ferme, une peine assortie de dommages et intérêts d'un montant d'un million cent mille ariary. Insatisfaites du jugement, les deux parties ont saisi la Cour d'appel dont l'arrêt a confirmé la peine d'emprisonnement, mais a augmenté les dommages et intérêts.

En décembre 2023, la partie civile et son huissier, assistés par des Forces d'intervention de la police, se sont rendus à Ivory, dans la commune de Vinany, du district de Mandoto, où vit l'accusé. Ils devaient procéder à une vente aux enchères publiques de ses deux boeufs. Finalement, cela n'a pas pu se tenir car Bacome a tout fait pour les en empêcher. L'huissier de justice a dressé un procès-verbal de ce qui s'est passé et est reparti. Pour ce refus d'exécution d'une décision du tribunal, Bacome a plusieurs fois été convoqué, mais n'a pas réagi. Un soit-transmis a alors été adressé à la gendarmerie d'Ankazomiriotra. Celle-ci est venue de bon matin l'arrêter, le samedi 17 février.

Ce jour-là, selon les gendarmes, il a tenté de s'emparer de l'arme de l'adjoint du commandant de brigade et de s'enfuir. Pour cette raison, il s'est fait abattre. Sa famille et des membres du fokonolona ont apporté sa dépouille à la gendarmerie. Ils ont mis à feu et à sang la brigade. Des armes ont été volées. Parmi elles, un pistolet-mitrailleur MAT49 a déjà pu être récupéré, selon le colonel Sammy Randriampeno, commandant du groupement de la gendarmerie du Vakinankaratra.

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