Madagascar: Un état de pauvreté qu'il faut diminuer à tout prix

Ce que le rapport de la Banque Mondiale sur la pauvreté a affirmé n'a étonné personne puisqu'il confirme ce que tout le monde a constaté. Les Malgaches sont pauvres et ils le ressentent dans leur vie quotidienne. Essayer de se voiler la face en disant que le taux de croissance sera, en 2024, de 4,9% n'effacera pas le constat de tous les observateurs peu soucieux de noircir sciemment la situation du pays dépeinte par tous les observateurs. Les chiffres énoncés dans l'enquête de l'institution de Bretton Woods nous ramènent au vécu des habitants de la Grande île.

En 2022, 75,2% de la population était pauvre. Celle qui se trouve dans les zones rurales l'est beaucoup plus que celle des villes, mais cette réalité doit mettre tout le monde face aux défis qui doivent être relevés pour remonter la pente. Le détail de cette enquête permet de comprendre les raisons de cette glissade vers le bas de notre pays et il indique les pistes à suivre pour sortir de l'impasse dans laquelle nous nous trouvons. Ce rapport est un outil précieux pour nos dirigeants et leur montre la voie à emprunter dans les moyen et long termes.

Le pouvoir, pour le moment, essaie tant bien que mal de remédier aux lacunes du passé et s'aperçoit que le travail à fournir est titanesque. Ce fut également une semaine marquée par la fin du procès de Romy Andrianarisoa et de son collaborateur Philippe Tabuteau dont l'accusation de corruption a été établie par les douze jurés de la Southwark crown court. Son épilogue sera connu à l'énoncé du verdict le 18 mars prochain. Mais cette affaire continue d'alimenter les conversations des observateurs qui se demandent si la justice malgache ne devrait pas s'autosaisir du dossier.

Les yeux de la communauté internationale continuent d'être braqués sur le Proche-Orient où la tension est toujours aussi vive. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu est décidé à poursuivre son offensive sur la ville de Rafah jusqu'à la défaite totale du Hamas. Il ne tient pas compte des appels lancés par la communauté européenne qui lui demande d'instaurer une trêve. Il est, apparemment soutenu, par une grande partie de l'opinion israélienne. Son ministre de la Défense, Benny Ganz, a proposé une suspension des combats pour permettre l'évacuation du million d'habitants de la ville. Certains pays du Golfe ont l'intention de proposer une résolution au conseil de sécurité pour l'arrêt des combats, mais si cela a lieu, elle sera bloquée par le veto des États-Unis.

La situation sur le front russo-ukrainien est en train de se durcir de plus en plus. L'armée russe reprend son offensive et les forces ukrainiennes sont obligées de lâcher du lest. Ces dernières ont décidé d'évacuer une petite ville près du front pour des raisons stratégiques. Elles doivent se ménager à cause de la pénurie de munitions dont elles souffrent. Les 60 milliards de crédit promis par les États-Unis sont, pour le moment, gelés à cause des républicains à la chambre des représentants. L'Europe, qui est décidée à augmenter son aide, ne peut pas fournir tout de suite l'armement qu'elle désire envoyer aux Ukrainiens. Le président Emmanuel Macron a, en présence de Volodimir Zelensky, tenu un langage très ferme vis-à-vis de Poutine. Il a, pour la première fois, parlé du régime russe et de son esprit de domination.

La mort de l'opposant russe, Alexeï Navalny, dans une colonie pénitentiaire continue de susciter une vague d'indignations en Occident. Les Américains et les Européens ont décidé de mettre en place un nouveau paquet de sanctions contre la Russie.

Le constat fait par la Banque mondiale sur l'état de pauvreté de la Grande île n'a fait que confirmer ce que les Malgaches ressentent dans leur quotidien. Leur situation n'a jamais été aussi précaire et ils supportent, avec leur stoïcité légendaire, leur mal vivre. Les dirigeants sont tout à fait conscients de cela et ils doivent essayer de trouver des solutions pour sortir de l'impasse actuelle et empêcher une explosion sociale tout à fait prévisible.

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