La tranche d'âge des jeunes qui contractent le VIH est comprise entre 15 et 24 ans. Les femmes sont les plus durement touchées.
Les jeunes, très exposés face au VIH ! Les nouveaux cas d'infection se concentrent au niveau des jeunes de 15 à 24 ans. La majorité d'entre eux se trouvent en milieu scolaire et universitaire, selon le Dr Haja Randriantsara, secrétaire exécutif du comité national contre les IST-Sida (SE CNLS). « Bien qu'ils soient des universitaires, de nombreux jeunes n'ont pas une bonne connaissance des voies de transmission du VIH.
Certains supposent même qu'il s'agit d'une maladie frappant uniquement à l'étranger », se désole-t-il. Concernant les nouveaux cas d'infection par le VIH chez les adultes, ils touchent surtout la tranche d'âge comprise entre 25 à 49 ans. « Elle touche toutes les couches sociales, même les chefs religieux n'en sont pas épargnés. Cependant, les femmes sont largement plus touchées que les hommes puisqu'elles représentent 60% des nouveaux cas contre 40% pour les hommes », renchérit le Dr Haja Randriantsara. D'après les données obtenues, 15 000 personnes sont sous traitement antirétroviral. Sur le plan national, environ 3 000 à 4 000 nouveaux cas sont recensés chaque année à Madagascar.
Stratégies. En tant qu'organe de coordination de la réponse nationale du VIH/SIDA à Madagascar, le SE CNLS renforce actuellement ses stratégies en menant une lutte multisectorielle avec les différents ministères pour une lutte efficace contre le VIH et le SIDA. Ses stratégies se concentrent surtout sur les campagnes de sensibilisation et de prévention ainsi que l'encouragement au test de dépistage. « Nos actions de sensibilisation se focalisent sur le mode ABC (Abstinence- Bonne fidélité- Condom).
Nous encourageons le public à se rapprocher des offres du ministère de la Santé publique comme le dépistage pour qu'il puisse connaître son statut sérologique », poursuit notre source. Le SE CNLS prévoit également de multiplier les partenariats avec différents types d'organisations pour diversifier les publics cibles. Des rencontres avec des jeunes non-scolarisés et des universitaires sont prévues à cet effet. Il y aura également la sensibilisation des jeunes au sein des sociétés « offshore » en partenariat avec l'Organisation internationale du travail. Un document de plaidoyer a déjà été élaboré pour que les partenaires techniques et financiers puissent appuyer toutes les actions entrant dans le cadre de la prévention.