Afrique de l'Ouest: Sommet extraordinaire de la Cédéao - Ce que Tinubu a dit à l'ouverture

24 Février 2024

Les chefs d'Etat des pays membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se sont réunis ce samedi à Abuja pour évoquer notamment la situation du Niger, soumis à des sanctions depuis le coup d'Etat de juillet 2023. Comme rapporté par l'Afp et le site béninois Banouto.

A l'ouverture des travaux en introduction le président nigérian Bola Ahmed Tinubu qui assure la présidence de la Cedeao, a dit que « Nous devons revoir notre approche quant au retour de l'ordre constitutionnel chez quatre de nos pays membres », en référence au Mali, au Burkina Faso, au Niger et à la Guinée, tous dirigés par des régimes militaires. Aussi, Tinubu a ajouté : « Nous sommes ici pour répondre aux développements urgents dans notre sous-région et à la situation politique au Niger, au Burkina Faso et au Mali »

La Cédéao est mise à l'épreuve par les velléités de retrait du Niger, du Mali et du Burkina Faso de l'organisation ouest-africaine, ainsi que par la crise politique que connaît le Sénégal depuis le report de l'élection présidentielle par le chef de l'Etat Macky Sall.

Le président sénégalais, qui n'avait pas assisté au précédent sommet, est cette fois-ci présent, deux jours après avoir annoncé qu'il achèverait son mandat à l'expiration de celui-ci le 2 avril mais sans avoir fixé une nouvelle date pour l'élection présidentielle.

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Mi-février, le chef du régime militaire nigérien, le général Abdourahamane Tiani, a évoqué la possible création d'une monnaie commune avec le Burkina Faso et le Mali, comme une « étape de sortie » de la « colonisation ».

L'annonce du retrait burkinabè, nigérien et malien de la Cédéao, suscite l'inquiétude de centaines de milliers de ressortissants de ces pays, particuliers ou commerçants.

A la suite de la prise du pouvoir à Niamey par des militaires fin juillet 2023, qui ont renversé le président élu Mohamed Bazoum, la Cedeao a imposé de lourdes sanctions économiques et financières au Niger : suspension des transactions financières, fermeture des frontières, gel des avoirs de l'Etat. Ces sanctions ont durement éprouvé ce pays sahélien où le taux de pauvreté extrême dépasse les 40% selon la Banque mondiale.

Levée des sanctions?

Depuis le coup d'Etat à Niamey, les tentatives de discussion entre le nouveau régime militaire et la Cédéao ont échoué. Niamey est notamment inflexible sur la libération du président déchu Mohamed Bazoum, retenu prisonnier avec son épouse depuis le 26 juillet, posée comme condition sine qua non d'un allègement des sanctions par l'organisation ouest-africaine. Mais le nouveau régime a consenti début janvier à libérer Salem Bazoum, le fils de l'ex- président, transféré au Togo.

Mercredi, l'ancien président nigérian et cofondateur de la Cedeao, Yakubu Gowon, a exhorté les dirigeants ouest-africains à envisager la « levée de toutes les sanctions imposées au Burkina Faso, à la Guinée, au Mali et au Niger » Il a également appelé le Burkina Faso, le Mali et le Niger à reconsidérer leur décision de quitter l'organisation.

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