Les dirigeants des pays membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont décidé de lever une partie des sanctions contre le Niger « avec effet immédiat », a annoncé le président de la Commission de l'organisation régionale ce samedi à Abuja. Des sanctions avaient été imposées à Niamey après la prise du pouvoir d'un régime militaire qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum, en juillet. Les frontières et l'espace aérien seront notamment rouverts, a-t-il été précisé à l'issue de ce sommet extraordinaire.
Levée du blocage des transactions financières et bancaires, fin du blocus énergétique, retour des vols commerciaux au départ et à l'arrivée du Niger, invitation officielle lancée aux dirigeants des juntes et transitions des quatre pays jusque-là suspendus pour les prochaines sessions de la conférence des chefs d'État et de gouvernement...
La Cédéao retire donc quasiment toutes ses sanctions vis-à-vis du Niger, et demande la libération immédiate de Mohammed Bazoum. Le communiqué final de l'organisation sous-régionale ne précise pas clairement si le retrait des sanctions est conditionné à la demande de libération de M. Bazoum.
Les discussions entre chefs d'État de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ne sont pas terminées. Les chefs d'État du Togo, du Bénin, du Sénégal, de Côte d'Ivoire et de Guinée-Bissau finalisent un texte qui formera la proposition de réponse complète et la réponse du moment à la crise ouverte entre la Cédéao d'un côté, et de l'autre le Burkina Faso, le Mali et le Niger.