Afrique de l'Ouest: Retrait du Burkina, du Mali et du Niger - Ce que recommande la Conférence des chefs d'Etat de la CEDEAO

Le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger était également abordé par la Conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement de la Cedeao réunie le 24 février dernier à Abuja.

La Conférence dit prendre note des notifications de retrait de la Cedeao des trois États membres, à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Elle attire l'attention des trois États membres sur les dispositions de l'Article 91 du Traité révisé de la Cedeao de 1993, relatif aux procédures à suivre en cas de retrait, tout en les exhortant à reconsidérer leur décision, au regard des avantages que l'appartenance à la Communauté procure à tous les États membres de la Cedeao et à leurs citoyens.

La Conférence se déclare préoccupée par les conséquences socio-économiques, politiques, sécuritaires et humanitaires de cette décision, notamment pour les citoyens des trois États membres et pour le processus d'intégration régionale, et invite instamment les trois États membres à recourir au dialogue, à la négociation et à la médiation pour répondre à leurs préoccupations.

Exhorte les trois États membres à respecter les dispositions du Traité révisé de 1993 relatives au retrait, en particulier l'Article 91. 37. Elle instruit la Commission de la Cedeao de poursuivre le rapprochement et les propositions de la Communauté à l'égard des trois États membres et de rester saisie de la situation. Charge la Commission de la Cedeao d'échanger avec l'Union africaine, l'Uemoa l'Onu et d'autres organisations internationales ainsi qu'avec les partenaires bilatéraux sur la question, en vue de convaincre les trois États membres de rester dans la Communauté. La Conférence invite la Commission de la Cedeao à renforcer les contacts de la Communauté avec les trois États membres en mettant à contribution les chefs traditionnels et religieux, les éminentes personnalités, la société civile et les femmes leaders pour l'unité et la sécurité de la région.

Elle réitère la nécessité urgente pour la Commission de la Cedeao d'accélérer l'opérationnalisation de la Force en attente, sous son mode cinétique, pour lutter contre le terrorisme dans la région, notamment les éléments de la Force Multinationale conjointe et l'Initiative d'Accra, conformément aux instructions de la Conférence.

À cet égard, la Conférence instruit la Commission de convoquer dans les meilleurs délais la réunion des Ministres des Finances et de la Défense afin de proposer des modalités de financement et d'équipement de la force de lutte contre le terrorisme. Elle charge en outre la Commission d'élaborer une stratégie de communication efficace pour impliquer les États membres et les citoyens de la Communauté, compte tenu de la désinformation actuelle visant à porter atteinte à l'image de la Cedeao.

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