Vendredi dernier, une cérémonie de signature de deux documents relatifs aux conventions tripartites, entre le ministère de la Femme, la BNA et la BTS, a eu lieu, afin de donner au programme national «Ra-idet» un nouvel élan, en vue de la création de groupements féminins du développement.
Le programme national du leadership féminin et de l'investissement «Ra-idet» a fait l'objet, vendredi dernier, lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion, d'une signature de deux documents relatifs aux conventions de partenariat entre le ministère de la Femme, de la Famille, de l'Enfance et des Séniors et les deux principaux bailleurs de fonds, à savoir la BNA et la BTS, dans le but de booster davantage un mécanisme qui donne ses fruits.
3.679 projets, 5.605 emplois
Les deux documents signés convergent vers la promotion du leadership féminin via le renforcement des moyens alloués aux cheffes des PME en herbe ; des femmes qui croient en leurs bonnes étoiles et qui n'hésitent point à mettre le pied à l'étrier du moment, évidemment, qu'elles trouvent un appui institutionnel et financier solide.
Ces femmes combattantes, qui aspirent à leur autonomie économique, mues qu'elles sont par le principe de la participation effective au développement, relèvent de tous les milieux et de tous les niveaux d'instruction. Des rurales aux diplômées du supérieur, elles saisissent l'opportunité que leur offre «Ra-idet» pour emprunter le chemin de la prospérité et aller de l'avant. «L'Etat compte beaucoup sur ce programme «Ra-idet», lequel a permis de financer, depuis décembre 2022, jusqu'à 3.679 projets féminins et de créer ainsi 5.605 postes d'emploi», a souligné Mme Amel Belhaj Moussa, ministre de la Femme, de la Famille, de l'Enfance et des Séniors.
Aussi, répondant favorablement aux demandes d'appui, le ministère de tutelle et les bailleurs de fonds partenaires se sont-ils mis d'accord sur l'augmentation, désormais, du taux de l'autofinancement qu'assure le ministère, soit de 20 à 30%, sans bénéfices. Les 70% du coût du projet restants seront accordés par la BTS et la BNA, sous forme de crédits à rembourser à moyen ou à long termes.
Nouvelle ligne de crédits pour les groupements féminins
La BTS a décidé de hisser le plafond de financement à 200 mille dinars, alors qu'il ne dépassait pas les 150 mille dinars. Elle s'engage aussi à financer l'instauration des nouveaux groupements féminins de développement agricole et à appuyer l'activité des groupements, déjà installés et soutenus par le ministère, et ce, dans le souci de concrétiser les principes de l'Economie sociale et solidaire (ESS). «La Tunisie a raison de parier sur le leadership féminin qui fait indéniablement ses preuves. Aujourd'hui, suite à ces deux documents signés, nous donnons un nouvel élan aux PME féminines. Nous consacrons aussi une toute nouvelle ligne de crédits, destinée aux groupements féminins de développement», renchérit M. Khalifa Sbouï, directeur général de la BTS.
La convention de partenariat entre le ministère et la BNA pour le financement de «Ra-idet» n'a qu'une année, au cours de laquelle, d'ailleurs, la banque a été largement convaincue de l'impératif de consolider l'appui des projets féminins. «La BNA s'engage, pour la présente année, à financer les projets féminins innovants, à forte valeur ajoutée et qui promettent une grande employabilité. Je parle, sans doute, des projets dont la production est destinée à l'export, ainsi que ceux relatifs aux nouvelles technologies et aux énergies renouvelables », précise M. Ahmed Ben Moulahom, directeur général de la BNA.
Béja en tête de liste
La rencontre a été l'occasion, aussi, de mettre en lumière des success stories propres à des cheffes de PME, soutenues par «Ra-idet». Précisons que 55% des bénéficiaires des financements dudit programme sont diplômées du supérieur et que 78% sont âgées entre 18 et 45 ans.
S'agissant de la répartition des crédits par gouvernorat, Béja vient en tête de liste, avec notamment 353 projets réalisés, suivi du gouvernorat de Ben Arous où 290 projets sont financés. Puis, Jendouba, avec 282 projets féminins financés par «Ra-idet» et 254 projets à Sidi Bouzid. Dans certaines régions, notamment Sidi Bouzid, Kasserine, Gafsa et Sousse, des PME ont nécessité des crédits plafonnés à 300 mille dinars.